Le quotidien Libération se fait l’écho des inquiétudes au sein de la scène électronique, en publiant une tribune ce vendredi 31 juillet. À l’initiative, 170 musiciens, DJs et producteurs qui demandent à la ministre de la culture la mise en place de mesures d’urgence.
Pour les signataires, il est important que le ministère de la Culture s’intéresse à la sphère électronique davantage, alors qu’il s’en serait progressivement éloigné au détriment de « politiques culturelles sur des segments plus restreints du prisme de la création ». C’est pour cette raison et également parce que le secteur est en grande détresse, qu’ils ont « besoin d’engagements forts » de la part du gouvernement. D’autant plus que les clubs, lieux d’expression par excellence de la musique électronique, sont toujours fermés.
Force est de constater qu’en plus des artistes, la musique électronique regroupe près de 100 000 emplois directs ou indirects en France : « musiciens, techniciens, attachés de presse, personnels des lieux de diffusion (clubs, salles de concerts…), agents, saisonniers… tous privés de leur emploi ».
Deux demandes principales sont adressées à la ministre : d’une part un « plan massif pour le sauvetage des artistes avec la création d’un fond d’aide d’urgence ». De l’autre, la mise en place de « Zones d’urgence de la Fête […] avec [des] règles claires accompagnées d’un protocole valable sur l’ensemble du territoire ».
Les musiciens sont les médecins de l’âme.
Jean-Michel Jarre
Une pléiade d’artistes de la scène électronique ont signé cette tribune. Parmi eux : Acid Arab, Anetha, I Hate Models, Chloé, Bob Sinclar, Jean-Michel Jarre, Jacidorex, Molécule, AZF, Vitalic, Etienne de Crecy… Mais également des labels comme Citizen Records, et des associations comme Technopol.
La ministre de la culture Roselyne Bachelot n’a pas encore répondu à ce cri d’alarme. Lors de sa dernière visite à Avignon, elle a néanmoins affiché une volonté de réinventer les festivals de manière plus écologique et territorialisé. Pour cela, elle souhaite également organiser des « états généraux des festivals » à Avignon à la rentrée.