« C’est l’histoire d’une société qui tombe, et qui au fur et mesure de sa chute se rappelle sans cesse pour se rassurer : jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien. » Les fans du film culte La Haine de Mathieu Kassovitz et ceux qui n’avaient pas eu le temps de le voir sur Netflix en 2017 pourront le (re)voir en version restaurée au cinéma dès le 5 août 2020, à l’occasion des 25 ans de sa sortie en salle.
Violences policières
Inspiré de l’affaire Makomé, un fait divers survenu au mois d’avril 1993, le film en noir et blanc primé aux Césars raconte l’histoire d’une journée de trois jeunes habitants d’une banlieue parisienne animés par la haine après la perte d’un de leurs proches, suite à une bavure policière pendant une nuit d’émeutes. Le retour en salle du film qui a révélé les acteurs Vincent Cassel, Saïd Taghmaoui et Hubert Koundé intervient dans un contexte où les violences policières font, en France et aux États-Unis, l’objet de dénonciations suite à la mort de George Floyd, qui a été requalifiée par la justice américaine en homicide volontaire sans préméditation.
Réadaptation en comédie musicale
Vingt-cinq ans après, les célèbres répliques de Vincent Cassel, Saïd Taghmaoui et Hubert Koundé ainsi que le remix de « Sound of Da Police » par DJ Cut Killer – qui fait d’ailleurs son apparition dans une scène du film – restent en tête. Récemment, Mathieu Kassovitz a confié sur le plateau de RMC qu’il travaillait aussi sur une réadaptation du film en comédie musicale après avoir été contacté par une équipe de comédies musicales parisienne : « Ce film est écrit comme une comédie musicale hip-hop. Ce sont des petits morceaux de rap qui se suivent, qui ont un rythme spécifique, qui font un film. Je l’ai écrit comme ça. » En attendant, rendez-vous en salles en août 2020 pour le revoir sur grand écran.