Récemment, on vous parlait de l’équilibre historique des revenus de la musique en 2014, un constat positif pour le streaming et les ventes de vinyles, mais nettement moins enthousiasmant pour l’industrie du disque dont ses ventes s’érodent d’années en années. La Fnac, premier distributeur du format physique en France semble d’ores et déjà placer ses futurs pions pour s’assurer un avenir plus glorieux que celui des années précédentes, marquées par la baisse de 70% de ses ventes physiques pour le secteur musical. Après une réflexion de deux ans et des premiers résultats concluants au bout d’une année, la Fnac met en place un système de dépôt-vente de fond de catalogue, ce qui représente plus de la moitié des 150 000 références en magasin, soit entre 10 et 20% des ventes de disques de la fnac.
Un système à l’inverse des habitudes de la maison, puisqu’auparavant, la Fnac achetait un certain nombre de CDs et se faisait par la suite rembourser les invendus par les labels. Désormais, le nouveau dispositif proposera de payer les albums mais une fois qu’ils auront été vendus. Ce qui lui permettrait alors d’économiser et de limiter les stocks inutiles en magasins. La Fnac précise aux Échos : « Pour l’instant, nous sommes encore en phase de test, et cela ne concerne pas tout le monde. L’idée, c’est de maintenir une collection large en magasin malgré la faible rotation des produits. C’est notre intérêt commun. » Ce procédé qui ne concerne ni les nouveautés, ni les offres promotionnelles, a déjà été inauguré par Universal pour ses collections jazz et classique, et sera bientôt appliqué à PIAS, le distributeur indépendant qui a récemment relancé sa filière Different Recordings.