Cette interview est initialement parue dans TRAX #203
Par Christian Bernard Cedervall
Alors que la musique électronique se crée sans cesse de nouveaux héros, les producteurs ont pris le pas sur les DJ’s, premières figures de la scène. Structurellement, les promoteurs cherchant toujours des noms susceptibles de trouver des relais médiatiques, il sera toujours plus aisé à un musicien de se retrouver chroniqué ou playlisté, qu’il écoule beaucoup de disques ou pas. Ainsi, alors qu’on célèbre aujourd’hui les vieilles légendes comme jamais – les défunts Larry Levan ou Ron Hardy sont devenus des superstars qui vendent beaucoup de compilations –, que Laurent Garnier conserve la prime à l’ancienneté, que, dans l’imaginaire collectif, on désigne encore le producteur comme un DJ, rares sont les purs DJ’s qui réussissent à se faire une place au soleil.
Il y a bien Jackmaster en Grande-Bretagne, Zip en Allemagne, Antal en Hollande ou Tim Sweeney aux USA –, chacun d’entre eux ayant bénéficié de leviers tels qu’un label ou un show radio. En France, c’est probablement Jeremy Underground qui a, ces dix dernières années, le mieux réussi à lancer un projet et une carrière DJ. Alors qu’il saisit l’air du temps en célébrant la « New Jersey house » avant tout le monde sur son label My Love Is Underground, il fait le pari de lancer des soirées ultra-festives entièrement dédiées à une musique quelque peu méprisée à la fin des années 2000. Pourtant, des apprentis DJ’s qui organisent de bonnes soirées, il y en a toujours eu. Alors qu’est-ce qui fait la différence entre lui et tant d’autres ? Eh bien forcément le thème auquel nous consacrons ce numéro : un digging forcené consacré à un genre peu balisé, une démarche évidemment évoquée lors de cet entretien.
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Dans l’imaginaire collectif, on associe le digger au mec qui se lève tôt pour aller se salir les doigts dans une brocante des familles.Oui, c’est toute la culture romantique du magazine Wax Poetics, et ça devrait toujours être ça. Cela dit, moi j’ai découvert la house à la radio, notamment dans les mix de DJ Deep. Au début des années 2000, il y avait pas mal de magasins intéressants à Paris, 12 Inch, Betino’s… Mais quand je suis tombé amoureux de la house du New Jersey, les shops de news ne m’aidaient pas beaucoup. Betino’s a toujours pris soin de garnir ses bacs de vieux disques, mais vu qu’à l’époque, ces disques-là ne sont jamais arrivés en masse dans l’Hexagone, dix ou quinze ans plus tard, ça tenait du miracle de trouver une vraie pièce obscure. Cela dit, les shops restent toujours intéressants, ne serait-ce que pour côtoyer les DJ’s, les écouter, choper des références, mais je suis tout de même aussi de la génération Internet. Si, pendant des années, je fréquentais de façon obsessionnelle les disquaires, je faisais surtout mes « devoirs » online. Mais le digging, ça n’a jamais uniquement été de trouver les disques, c’est avant tout une quête d’infos. Alors oui, on tombe par hasard sur des disques en cherchant, mais on ne trouve un disque qu’on cherche qu’en le connaissant. Mon boulot de digger fut donc avant tout un travail d’apprentissage, et si les magasins constituent une importante étape, Discogs et Internet le sont davantage.
C’était déjà suffisamment développé à l’époque ?
C’était moins facile à trouver mais les infos étaient là, il fallait juste comprendre comment chercher. Si Discogs était encore en construction, la house a toujours été le style qui y est le mieux représenté. Mais beaucoup de choses se passaient dans des chat rooms, des mailing lists, et surtout, j’avais une arme secrète : il y avait au Japon un site de vente spécialisé en house – Urbanized Records – qui proposait du stream de tous les disques qu’ils avaient eu en stock ! Du coup, j’ai passé mon temps à tout écouter, vraiment tout ! Après, tu regardes sur Discogs, tu découvres l’histoire du disque, son importance, son côté obscur… C’était avant qu’on dispose des statistiques de vente, avant que les historiens ne s’emparent du sujet, donc le tri entre les bons disques et les moins bons n’avait pas encore été fait. La plupart de ces disques ne valaient alors pas grand-chose.
Mais ce boulot sur la house, il t’occupe encore aujourd’hui ?
Il y a toujours quelques références qui m’ont échappé, mais ça reste marginal, la production de disques early 90’s de house US n’est pas non plus infinie. Et puis si un disque obscur est si extraordinaire que ça, depuis le temps, on en aurait entendu parler. Il y a plein de refs obscures qui ne méritent pas mieux que de rester obscures ! Alors oui, je fais encore un travail de veille – au cas où, ça fait partie du boulot – mais c’est moins intensif qu’auparavant. D’autant plus que j’ai lâché le côté collectionneur : quand j’ai démarré, je voulais tout connaître, et pour bien comprendre, il fallait les avoir les disques. Ceux qui n’étaient pas sur Urbanized, il fallait bien les acheter pour savoir ce qu’ils avaient dans le ventre. Mais au fil du temps, j’ai réussi à m’en détacher. Et si j’ai un doute, c’est bien plus facile de trouver ça online, notamment grâce à mon réseau personnel. Donc j’essaye juste d’avoir la crème de la crème en état nickel, je n’ai pas le temps et la place pour plus. Je veux juste jouer la meilleure musique possible, y compris les classiques. J’ai pas mal changé là-dessus, depuis que je me suis rendu compte que, contrairement à ce que pensent la plupart des diggers, il faut jouer ces titres-là. Le public est jeune et connaîtra toujours bien moins que ce que le digger imagine. Quand j’ai démarré, ma marque de fabrique, c’était que j’étais le gars qui jouait les tracks house que personne ne jouait. Mais il y a deux ans, au Weather festival, j’ai balancé “To Be in Love” des Masters At Work. Dans ma culture et mon imaginaire, tout le monde connaît, c’est ultra grillé ! Eh ben non ! La majorité du public est très jeune et pas particulièrement « initiée ». Et puis personne ne joue plus les gros classiques depuis dix ou quinze ans, donc le nouveau public ne les entend jamais. Je ne suis plus dans une petite battle inter-DJ’s, ce n’est pas mon rôle, je dois juste trouver et jouer de la bonne musique qui va parler aux gens, et ça, je peux le faire depuis n’importe où. Aujourd’hui, je pourrais vivre au fin fond du Luberon – ce qui est un peu mon objectif à terme d’ailleurs – et faire tout le digging dont j’ai besoin online et tout recevoir chez moi. De toute manière, je passe déjà mes journées à échanger online avec des amis DJ’s ou diggers de la terre entière.
Tu peux effectivement commander et recevoir les disques n’importe où, mais qu’en fais-tu ?
Ha ! (Rire.) Je suis dans une sorte de questionnement sur ce sujet. J’ai toujours été un grand défenseur et promoteur du vinyle, mais j’ai fini par perdre mon combat : n’étant ni un Sven Väth ou un Villalobos, je ne suis pas à un niveau où je peux m’assurer à 100 % de trouver un set-up vinyle qui marche quand j’arrive à mon gig. Pourtant, j’avais un rider de nazi qui devait être signé par l’ingé-son, j’avais étudié tous les problèmes possibles ! Mais malgré tout, je me suis donc retrouvé à faire une Boiler Room pour le festival Dekmantel – une opportunité énorme – et malgré une bonne balance, quand je suis arrivé pour jouer, ceux qui étaient passés avant moi avaient changé tous mes réglages, et je me suis forcément foiré, au point de ne pas publier la vidéo ! C’est ce jour-là que je me suis rendu compte que c’était fini, ras le cul, j’abandonne ! Alors j’ai embauché un pote pour encoder tous mes disques le plus professionnellement possible et je ne mixe plus qu’en digital. Je continue d’acheter ma musique en vinyle, c’est une forme de présélection, et puis ça reste une histoire d’amour, juste un peu plus rationnelle qu’avant (rire) !
Les exigences du public en termes de perfection de mix n’entrent-elles pas également en compte ?
Bien sûr, comme le disait Louis Vega dans votre récente conversation avec lui (dans le Trax #198, en décembre 2016, ndlr), la scène est peuplée de producteurs qui ne sont que rarement des DJ’s à la base, car toute notre économie repose sur les gigs. Alors forcément, eux démarrent en digital, car ils ont trop de retard derrière des platines vinyles, mais le résultat pervers, c’est qu’ils créent une illusion de dextérité technique inaccessible avec des vinyles, et le public finit par ne plus bien savoir ce qu’est un bon mix. Si tu écoutes un mix légendaire des années 80, rien n’est calé parfaitement, ça n’existait pas. Il faut vraiment être producteur pour s’imaginer un truc pareil.
Ce qui n’est pas ton cas.
Je ne produis pas car je n’ai pas l’impression que je puisse révolutionner quoi que ce soit. Donc je ne vois pas l’intérêt. Si un jour, j’ai l’intuition d’avoir quelque chose de pertinent à proposer, j’ai les moyens de le mettre en œuvre, mais pour l’instant, j’ai juste ma sensibilité et une bonne oreille. C’est parfait pour mon métier de DJ, mais pas encore assez pour me prendre pour un musicien. Je ne ferme pas la porte ad vitam æternam, mais à 30 ans, je n’ai encore jamais eu cette volonté.
À quoi ressemblaient tes premiers pas en tant que DJ ?
La première fois qu’on m’a booké, c’était pour la Mona en 2010, grâce à Nick V, à la Java à Paris. Ensuite, j’ai fait mes propres soirées My Love Is Underground au Batofar, et c’est là que ça a explosé : des teufs blindées de jeunes qui dansent sur de la house garage, ça ne courait pas les rues à l’époque ! Et puis ça allait de pair avec le succès du label, le Nathaniel X et le track de Brawther. Mais j’ai toujours envisagé mon projet de teuf en termes de proximité, c’est pourquoi j’ai sorti un disque d’abord uniquement disponible à nos soirées. Si j’ai fait ça, c’était vraiment parce que j’avais envie de créer un contact avec la fanbase du label, pour dire : « Venez à notre soirée, rencontrez-nous, venez découvrir qui nous sommes. » Aujourd’hui, je ne pourrais plus le faire car la fanbase est devenue trop grande, mais à l’époque, c’était une très bonne chose pour se faire connaître. Et le fameux MLIU011, j’en ai vendu 1 000 copies sur Discogs ! Ça m’a fait un super feedback de vendeur en quelques mois et ça m’a bien occupé (rire), mais ça m’a surtout permis de donner de bons cachets aux artistes. C’était une démarche : on joue une musique spécifique, on sort des disques spécifiques, donc on essayait aussi d’avoir une approche spécifique et humaine avec notre public. Tu achètes ton disque directement de la main du boss du label, et une heure après, tu es en train de danser avec lui !
Est-ce que tu as consciemment créé ton public ?
J’ai toujours fait extrêmement attention aux détails, aller serrer la main des gens, me souvenir des visages. Quand je vais jouer dans une petite ville et qu’un mec qui m’y suit depuis des années n’est pas là, je le remarque, une petite partie de moi est déçue et je me pose plein de questions. En fait, je suis très sensible et empathique de nature. J’ai jamais été un roi de la technique même si je me débrouille bien, je ne suis pas « né » DJ, mais je ne suis pas mauvais dans ce que je fais parce que je le fais avec beaucoup d’amour pour la musique ET pour les gens. Dès les premières soirées, je voyais bien que les autres DJ’s étaient techniquement plus à l’aise que moi, mais j’arrivais quand même à avoir un super échange avec le public, à bien occuper l’espace, et c’est ça qui m’a donné confiance, comme une sorte de déclic. Je pense aussi qu’il y a une part d’esprit revanchard : si j’ai ma gueule en couv de Trax ce mois-ci, c’est une bataille qui était loin d’être gagnée. Ce n’était pas un but spécifique, mais quand même. Je veux partager ma musique et j’ai encore plein de gens à convaincre Pour moi, c’est une bagarre perpétuelle d’imposer mon style et la musique que j’aime.
Tu vis ça comme une compétition ?
Forcément, vu que c’est mon métier ! Je passe une bonne partie de ma semaine à faire de l’administratif, du relationnel, parce qu’au-delà de l’amour et de la sincérité que j’ai pour la musique, rien arrive par hasard. Je sais bien que dans la « scène Resident Advisor », on veut croire à des idéaux utopiques, à la cosmologie black de Detroit, l’hédonisme intemporel du Loft, de Larry Levan et Ron Hardy, etc.. Mais la vérité, c’est que le fric domine tout ça largement, qu’on vit en Europe, en 2017, que la plupart de ces légendes sont mortes d’overdose il y a bien longtemps. Nos problèmes sont tout autres, et même si mes collègues m’apprécient, ils veulent prendre ma place, parce que c’est notre métier et que les places sont aussi rares que fragiles. Alors bien sûr, je respecte ces cultures, mais je revendique un droit à vivre aujourd’hui et pas dans des idéaux du passé qui ont montré leurs limites. Je viens aussi du monde du foot, et bien que Parisien, je suis supporter de l’OL depuis toujours, j’ai plus de 130 déplacements à l’extérieur au compteur datant de ma vieille période ultra. Dans le foot, tu apprends que la vérité du jour n’est pas celle du lendemain et que seul le travail paye, le talent ne suffit pas. Peut-être qu’inconsciemment, j’essaye de rationaliser le monde de la teuf de cette manière, mais j’ai besoin de ça, je suis trop anxieux pour laisser ma bonne étoile faire le taf. Personnellement, je suis plus excité quand je vois la soirée à la gare Saint-Lazare organisée par les gars de Concrete, où ils ne font jouer que des artistes français. Comme quoi, on n’a pas besoin d’être souverainiste ou anti-européen pour être un peu patriote, et si c’est un peu vieux jeu de penser comme ça, c’est aussi humain. En dehors de mes soirées, ça a mis des années avant qu’on me fasse jouer en France dans de bonnes conditions, et franchement, c’était une petite souffrance. Je ne vois pas pourquoi ici, on serait les seuls à ne pas soutenir nos compatriotes ? On a plein de super DJ’s, Garnier est un top name, mais on ne le booke qu’une fois sur cinq dans les gros évènements ! On a une super culture mais on se laisse fasciner par la microscène de Pétaouchnok à notre détriment.
Toi qui m’avais dit ne pas être politique…
Tu vois ! (Rire.) Même si ma musique est une échappatoire, par essence c’est une réaction à un état des choses, donc une expression politique. Mais je ne vais pas beaucoup plus loin, à part peut-être un projet qui me tient à cœur et que j’espère pouvoir lancer à la rentrée. Je ne suis pas un janséniste et j’ai goûté à un peu de tout, mais parfois, je commence à me sentir un peu en décalage : j’ai vraiment trop souvent l’impression que la teuf et la musique sont devenues le prétexte à venir se défoncer. Ça a certainement toujours été le cas, mais je trouve que par rapport à mes débuts, un cap a été franchi. Bon, moi, j’ai décidé de devenir sobre depuis deux ans, et ça influence certainement ma perception, mais la musique a toujours été mon moteur pour faire la fête, et je veux proposer de belles fêtes sans alcool, sans dope, avec de la bonne bouffe, et surtout à des horaires abordables pour des gens qui bossent normalement. C’est forcément un peu utopiste et peut-être un peu réac, mais on verra bien ce que ça donnera. J’y crois à fond en tout cas !
Finalement, le DJ a un rôle à jouer dans la société, non ?
Probablement. Après, il faut faire le distinguo entre moi et le DJ radio. C’est lui le vrai DJ : il doit juste passer de la musique, personne ne le regarde. Moi, je dois produire un show, et avec presque rien, mais quand tu as 1 000 personnes qui n’ont rien d’autre à faire avec leurs yeux que de te mater, tu es obligé de faire quelque chose, enfin au moins d’essayer. Parfois, je reste droit comme un piquet, parce qu’il n’y a pas vraiment d’ambiance. Je n’ai pas peur de danser, j’aime ça, donc je n’ai pas besoin d’être bourré ou défoncé, je me laisse juste emporter par la musique, mais ça reste imprévisible. À Paris, il fait froid, les gens ne se lâchent pas trop, ce n’est pas évident, mais je ne me pose pas la question du ridicule, alors je danse. Si un DJ ne « groove » pas derrière les platines, c’est qu’il y a un problème. Je ne veux pas non plus d’un DJ G.O. du Club Med, mais je sais m’abandonner à la vibe quand la musique est bonne. Après, j’ai aussi compris l’importance des réseaux sociaux, de se trouver une scène et un public, ça fait partie du taf, représenter les nerds, les gays, les chépers ou je ne sais qui ! Ce n’est plus que la technique et les disques, et il ne faut pas être trop unique non plus, il faut laisser la place aux gens pour s’identifier à toi.
C’est un peu paradoxal pour toi, non ?
Oui ! (Rire.) Trouver et créer une différence pour ensuite la faire adopter par le plus grand nombre. Comme je te le disais, sans aspirer à être le « numéro 1 » ou un truc du genre, ça reste un milieu qui appelle à la concurrence, faut pas se le cacher. Moi, j’ai une petite fanbase de 30 000 personnes sur Facebook. C’est correct, mais ça ne va pas non plus m’amener au Stade de France, et c’est très bien comme ça. Après, il faut avoir confiance en l’avenir : le succès gigantesque de la scène EDM servira l’underground et la scène Resident Advisor, il y aura forcément des transfuges dans le public, et ce sera toujours dans le même sens, vers l’underground. Donc il ne faut pas cracher sur ces mecs-là. David Guetta était super respecté et respectable il y a vingt-cinq ans ; moi, je m’appelle Jeremy Underground, certes, mais si j’ai l’opportunité de jouer devant 10 000 personnes, je le ferai et je ne me considérerais pas comme un vendu du moment que je continue de jouer ma house sans faire de réels compromis. Et le succès des gros gars rend cela plus facile, en bougeant progressivement le curseur vers l’underground. Jamais je n’aurais cru il y a encore cinq ans que ce que je faisais puisse aujourd’hui toucher tant de gens, c’est exceptionnel. Ce ne sera bientôt plus paradoxal de m’appeler Jeremy Underground et d’être tête d’affiche d’une soirée de 5 000 personnes (rire).
En même temps, pour le jeune fan ricain de Steve Aoki, s’il s’appelait « Aoki Underground », ça n’en serait que plus « cool »…
Touché ! (Rire.) Je joue quand même une musique « positive », qui groove, des trucs vénères de Chicago, ce n’est pas non plus de l’avant-garde terroriste. Et c’est aussi super intéressant de devoir se remettre un peu en question quand ton public grandit. Ça ne m’empêchera pas de jouer de la bonne musique, j’ai les disques qu’il faut à la maison. Quand, l’année dernière, Guetta avait construit son Essential Mix pour la BBC uniquement avec des classiques house 90’s, genre Mood II Swing, Strictly Rhythm, j’avais trouvé ça génial ! Et vu que c’est le fan moyen de David Guetta qui va écouter ça, c’est forcément bon pour moi. Il est loin d’être perdu le gars : il a juste fait ça pour le plaisir, parce qu’il n’est pas en train d’essayer de se racheter de quoi que ce soit dans l’underground. Il n’essaye pas de faire des transfuges de fans de la scène Resident Advisor ! Ça, c’est mort.