Cet été, Trax et Zadig & Voltaire s’associent pour créer des spots de skate inédits à Paris. Au début du mois de juillet, nous installions des modules de skate éphémères sur le parvis du Palais de Tokyo et sur les quais d’Orsay. Sur place, nous avons invité deux des figures les plus prometteuses du skate francilien, Jeanne Duval et Alix Malnati, à montrer leurs meilleurs tricks. L’occasion de les questionner sur leur rapport au skate. Jeanne et Alix nous racontent leur coup de foudre pour ce sport, leur rapport à l’adrénaline et leurs projets à venir.

Comment avez-vous découvert le skate ?
Alix : J’avais 14 ans quand j’ai découvert le skate avec mon cousin, on en faisait dans son jardin. Quand j’étais au collège, ça a commencé à prendre énormément de place dans ma vie. Avant, j’avais testé tout un tas de sports, de la danse au cirque, mais ça m’ennuyait de rester enfermée dans une salle à faire ce qu’on me demandait de faire. Avec le skate, j’ai découvert un univers où il n’y a pas de contrainte, où on est seul face à sa planche, et où on apprend en observant les autres.
Jeanne : Je me suis initiée au skate chez un copain d’enfance qui avait des rampes en plastique dans son jardin. J’ai tout de suite été addict à cette sensation de liberté, et j’ai eu ma première board en arrivant au collège. Il n’y avait pas de skatepark à côté de chez moi, alors je passais des heures à m’entraîner dans les rues de la Baule.

Aujourd’hui, considérez-vous le skate comme une carrière ?
Alix : Je dirais que j’ai commencé à voir le skate comme quelque chose de professionnel au moment où j’ai commencé à avoir des sponsors, quand j’étais au lycée. À la même période, j’ai rencontré mon crew, les 3CDD, on a lancé beaucoup de projets ensemble, fait des voyages. À côté, je fais aussi des études de pub et de production audiovisuelle, c’est un monde qui m’intéresse beaucoup. Je ne sais pas ce qui aura pris le dessus dans dix ans. Je veux me laisser le choix de saisir toutes les opportunités.
Jeanne : Je ne vois pas ça comme une carrière, mais plutôt comme une passion qui me permet de vivre et d’être libre. J’ai passé mon diplôme de prof de skate l’année dernière. Aujourd’hui, je voyage, je passe mes journées à skater et je donne des cours de skate à mon compte à Paris.
Pour vous, l’adrénaline et le risque font-ils partie intégrante du skate ?
Alix : En skate, on essaye de nouvelles choses tout le temps, et l’adrénaline est toujours là. Quand j’étais plus jeune, je me rendais moins compte des risques que je prenais, ça m’a peut-être aidée à progresser. J’étais très casse-cou, je pouvais me faire mal et remonter tout de suite après sur la planche. Mais en grandissant, j’ai plus d’appréhensions, parce que je me suis déjà blessée. J’ai pris conscience de l’importance de prendre soin de mon corps, d’autant que c’est mon principal outil de travail.

Quels sont vos projets à venir avec le skate ?
Alix : J’ai déjà pas mal voyagé grâce au skate, en Espagne, à San Francisco, à Copenhague, à Moscou… L’année prochaine, je voudrais partir plus longtemps, en Asie et en Australie. Ce qui est bien avec le skate, c’est que, où qu’on aille dans le monde, on peut rencontrer des communautés qui partagent notre passion. C’est une pratique individuelle, mais elle est associée à un mode de vie ultra collectif.
Jeanne : J’aimerais participer à des projets vidéo, continuer à skater le plus possible, voyager. Mon rêve, c’est de découvrir les spots de skate de New-York.
Pour tenter vos plus beaux tricks, rendez-vous au Palais de Tokyo et sur les quais d’Orsay, où nous avons laissé en place les modules éphémères conçus par Skate Pharma.
