Jacques a signé la musique du dernier défilé Gucci

Écrit par Cécile Giraud
Photo de couverture : ©D.R.
Le 26.09.2019, à 12h12
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©D.R.
Écrit par Cécile Giraud
Photo de couverture : ©D.R.
La Fashion Week de Milan s’est achevée cette semaine avec le défilé de Gucci. Dans un décor de clinique aseptisée sur tapis roulant, les mannequins ont défilé en rythme sur une ambiance sonore signée Jacques, spécialement composé pour l’occasion.

Cette semaine, la Fashion Week de Milan s’est clôturée par le défilé de la collection Printemps-Été du prêt-à-porter de Gucci. Juste pour l’occasion, c’est l’irrésistible Jacques qui a composé l’ambiance sonore de ce spectacle aux décors froids et urbains. Entre bruitages d’électrodes, house industrielle et voies robotiques en lévitation, le fondateur du brillant label Pain Surprises a livré, rien que pour les fashionistas italiens, un show à la fois élégant et angoissant.

« Je ne me lasse pas de mon travail. Je ne me lasse pas de l’énergie qui me pousse à être créatif. Mais (…) je ne veux pas tomber dans une (…) répétition excessive. Je ne suis pas obligé de suivre exactement la même esthétique », s’est confié Alessandro Michele au magazine WWD. Lorsque l’ont connaît la fièvre musicale qui anime Jacques, pas étonnant que le designer romain se soit offert sa collaboration pour clôturer cette Fashion Week milanaise.

Tout commence dans une salle éclairée de lumière rouge. Silence. La salle s’éclaire de néons blancs et laisse apparaître un tapis roulant le long du podium. Un son métallique retentit, comme une lame de couteau que l’ont voudrait aiguiser sur des rampes d’escalier. Mais pas n’importe quel escalier. Celui d’un hôpital psychatrique, où les mannequins, l’air hagard, défilent en camisole revisitée sans même marcher. Ils se laissent glisser sur ce tapis roulant, lentement. Des percussions retentissent, entrecoupées de voies rêveuses, comme des conciliabules portés sur la folie.

Arrivé à la 21ème tenue, noir. Des bruits d’électrodes sèment le doute dans la salle. Puis, lumière. La house statique de Jacques crépite entre les murs. Dès lors, une soixantaine de mannequins défileront le pas assuré, le tailleur coupé à la perfection, les décolletés transparents à souhait, portant des chaînes de lunettes bien trop épaisses. Certain.e.s seront accompagnés de fouets et de badines SM, comme s’ils étaient le nouveau it-bag à adopter.

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