Le rideau est tombé. Depuis la fermeture des lieux publics “non essentiels au pays” le dimanche 15 mars dernier, les intermittents du spectacles se retrouvent dans l’impossibilité de déclarer les 507 heures annuelles qui leur sont nécessaires pour recevoir les indemnités de chômage. Deux pétitions ont été lancées par les collectifs Année noire et Culture en danger, avec un objectif commun : l’instauration d’une “année blanche” pour les intermittents du spectacle. Elle permettrait de prolonger d’un an les droits des artistes et des techniciens à compter de la réouverture du secteur et remettrait ainsi les compteurs à zéro. Réalisées indépendamment, les deux pétitions ont décidé de s’unir, et rassemblent à ce jour plus de 204 000 signatures – sur les 250 000 escomptées.
Pour l’heure, les indemnités sont prolongées de trois mois pour les intermittents dont la date anniversaire tombe entre le 1e mars et le 31 mai et le calcul des 507 heures ne prendra pas en compte la période de confinement. Des mesures qui « ne règlent le problème que pour quelques semaines », explique au Monde Denis Gravouil, secrétaire général général de la Fédération nationale CGT des syndicats du spectacle.
Bien qu’une aide d’urgence de 22 millions d’euros ait déjà été débloquée pour le secteur culturel, la somme ne paraît pas pouvoir subvenir à tous les besoins. « Dans un courrier adressé mercredi 22 avril à Franck Riester, les députés socialistes et apparentés de la commission des affaires culturelles demandent un fonds exceptionnel de solidarité de 300 millions d’euros pour les artistes et techniciens », précise le journal Le Monde. Les prochains jours et l’annonce des mesures de déconfinement permettront peut être de clarifier la situation.
Toutes les informations concernant l’évolution des mesures mises en place pour accompagner les intermittents du spectacle sont à retrouver sur La boîte à outils des intermittents du spectacle.