Difficile de rester optimiste pour les organisateurs de festivals qui voient toujours plus d’obstacles se créer à mesure que le temps passe. Alors qu’on comptait sur un retour des évènements l’été 2021, certains commencent à se projeter plus loin.
Pas de retour à la normale avant 2022 ou 2023
Pour Jean-Yves Cavin, directeur du Cully Jazz Festival, il n’est pas réaliste d’envisager un retour des festivals l’année 2021. « Faire venir plusieurs dizaines de milliers de personnes au même endroit en quelques jours c’est quelque chose qui n’est pas envisageable pour avril prochain. » affirme-t-il à RTS.« C’est quelque chose qui n’est certainement pas envisageable pour 2021 sur l’entier de l’année ».
Son inquiétude est malheureusement partagée par la directrice du collectif des festivals bretons Maryline Lair, qui s’est confiée à Ouest-France fin septembre: « [Les organisateurs] ont encore beaucoup d’énergie positive, mais si ça devait durer en 2021, ce serait très dur (…) On parle d’un retour à la normale en 2022, voire 2023. Est-ce que tout le monde va garder la même énergie ? »
Marc Geiger, co-fondateur de Lollapalooza aux États-Unis, craint que « les six prochains mois pourraient être plus douloureux que les six mois précédents et peut-être que les six mois suivants le seront encore plus ». De l’autre côté de la Manche, le fondateur de Glastonbury Michael Eavis se montre moins formel : « J’espère toujours que l’on pourra le faire l’année prochaine et je vais remuer ciel et terre pour être sûr que nous le ferons. Mais ça ne veut pas nécessairement dire que ça aura lieu ».
Se réinventer en attendant
L’option virtuelle semble être la meilleure solution à adopter pour l’instant. À l’image de We Love Green, Tomorrowland ou encore Hellfest, organiser un festival en format numérique permet de maintenir un contact entre le public, les artistes et les organisateurs, tout en faisant perdurer la tradition et en réduisant les pertes du festival liées à la crise sanitaire.
En parallèle, un décret pourrait également interdire les concerts debout jusqu’au 31 mars 2021. Entre les évènements assis en capacité réduite, ou encore les concerts dans des bulles gonflables, de nouveaux formats restent à inventer.