De Electriciteitsfabriek était la maison mère du festival. Cette ancienne usine vieille du 19ème siècle accueille depuis 2012 de nombreux événements culturels. Cette année, pour le Today’s Art, son “Turbine Hall” hébergeait conférences et sculptures numériques des artistes venus de l’Europe entière et curatés spécialement par We Are Europe. Durant 3 jours, le Turbine Hall prenait des airs de séminaires futuriste, où entre chaque talks, le public pouvait se balader, un café à la main, dans les étages de cette vieille usine qui n’a rien perdu de ses décors industriels. Balade en photo dans une ambiance calfeutrée de férailles.
Le soir, place aux show en AV au Theater a/h Spui avec notamment le duo Tarik Barri et Léa Fabrikant et leur performance 3D en improvisation dans une ambiance expérimentale intimiste. Plus tard dans la nuit, le Paard et le Het Magazijn (L’Entrepôt, en français) accueillaient les lives et DJ sets du diamant brut de gabber Sentimental Rave, de la Somalienne hip-hop/ trap Hibotep, du saxophoniste norvégien Bendik Giske, des Ougandais Nihiloxica et leur techno underground, de l’irrésistible Parisienne Crystalmess et ses mixes dancehall ou encore de Deathprod et ses compostions dark ambient organiques. Perdition temporelle imagée.
Depuis 4 ans, We Are Europe collabore avec des festivals innovants et historiques comme le Sonár, à Barcelone. Cette année, la 15ème édition de TodaysArt rassemblait une fois de plus artistes et penseurs d’aujourd’hui autour des nouvelles technologies, laissant la place à l’imaginaire et à l’improvisation, sans doute à l’image d’une société que nous allons tous inévitablement devoir tricoter avec ce qu’il nous reste d’espoir et de bienveillance. Ces technologies, sous forme d’art interactif à la merci du changement climatique invitaient alors le public à aborder le futur avec le recul suffisant, et peut être même plus sereinement.