Le Bon Air Festival investit Marseille pour la quatrième fois du 24 au 26 mai. La Friche La Belle De Mai et ses nombreuses salles – Le Toit Terrasse, La Boîte, La Ballroom et La Boule A Facette – accueilleront la cinquantaine d’artistes internationaux et locaux bookés pour l’occasion, entre pointures de la scène électronique et jeunes talents prometteurs. Une grosse nouveauté cette année : une immense salle de 1250 m² nommée Wharehouse. Cinq scènes, toutes équipées de sound-systems Funktion One, rythmeront ces trois jours de festival.
La programmation du festival demeure axée sur les musiques électroniques avec, toujours mises à l’honneur, house et techno, et avec l’intégration cette année de la drum’n’bass, du hardcore, du disco et de l’EBM. « C’est une programmation que je décrirais comme exigeante mais joyeuse, avec comme priorités la qualité et l’exclusivité du line-up », confie Olivier Kerdudo, le programmateur du festival. Le Bon Air accueillera cette année sur ses scènes certains des plus grands du milieu électronique, avec parmi eux le producteur Alexander Ridha aka Boys Noize et la boss du label Return To Disorder Helena Hauff, qui débarqueront tout droit d’Allemagne pour retourner Marseille de leur techno piquante. À leurs côtés se tiendront le grand Manu Le Malin, perle du hardcore français, Jennifer Cardini, résidente du Rex Club sachant jongler aussi bien de la house à la techno, mais également I Hate Models et sa techno sombre et massive.
S’ajoutent à la liste des incontournables, Goldie, pionnier de la jungle, le grand maître de la deep house Kerri Chandler, ainsi que la belle Jayda G ,qui inondera la foule d’une house enivrante. Sans oublier bien sûr celui considéré comme l’un des trois pères fondateurs de la techno, Juan Atkins aka Model 500, qui sera présent dans un format exceptionnel en live à “huit mains”. Côté nouveaux prodiges, Olivier ne cache pas son impatience de découvrir Clara y Maoupa et leur « version très contemporaine et radicale du dancehall », le set drum’n’bass « très technique et éclectique » de Djrum ou encore la jeune Peach et sa house « hyper dynamique ». Le dimanche ce sera Boiler Room. Cette scène est volontairement « dédiée à la nouvelle scène française à qui on voulait offrir une belle visibilité », explique le programmateur. On y retrouvera pour la clôture de ces trois jours de festival, Miley Serious et ses lignes de basses lourdes aux sonorités acid, le marseillais Shlagga, fondateur de Metaphore Collectif qui mêlera atmosphère sombre et rythmique tribale, mais encore l’étoile montante de la techno marocaine Glitter.
Le Bon Air Festival met un point d’honneur à être attentif à la question du genre. « C’est important pour moi de rendre hommage à la communauté LGBT », explique Olivier, « elle a joué un rôle historique dans l’histoire de la musique électronique, du Pulp au Paradise Garage en passant par le Berghain. » Le festival a décidé de collaborer avec le collectif marseillais PailletteS qui organise des soirées queer et arty en club, « ils sont devenus à leur façon le fil rouge du festival, avec des Dj sets, des performances et une scène qu’ils vont s’approprier. »
Toutes les informations sont à retrouver sur la page Facebook de l’événement.