Fermées depuis le 14 mars, les discothèques ne voient pas la lumière au bout du tunnel. Les poignets attachés aux grilles de l’Assemblée Nationale, derrière une banderole brandissant « #JAIMEMADISCOTHÈQUE », une vingtaine de gérants de boîte de nuit sont venus de partout en France jusqu’à Paris pour contester la fermeture prolongée de leurs établissements.
« On voudrait pouvoir ouvrir comme tout le monde avec un protocole sanitaire », explique Sylvie Cuesta, gérante du One Klub à Cavaillon (Vaucluse). « Ce qu’on demande c’est de travailler ». Selon elle, l’aide de 15 000 euros par mois accordée aux discothèques est trop restrictive, et Sylvie, comme les autres gérants, attend « un décret qui n’a toujours pas été signée » pour faciliter l’accès au financement. Pour Matthieu Lebrun, propriétaire du Milton à Saint-Lô (Manche), le gouvernement ne fait « que des effets d’annonce ».
Alors qu’un important cordon de forces de l’ordre encadrait la protestation, les députés MoDem Christophe Blanchet (Calvados) et LR Philippe Gosselin (Manche) étaient présents pour soutenir les manifestants. « Ils sont fermés pour une durée indéterminée. On ne sait pas où on va, alors qu’on laisse faire des fêtes privées, sans aucun contrôle sanitaire », explique Philippe Gosselin.
Alain Griset, le ministre délégué aux PME, a admis dans une interview accordée à RTL ce matin que « la mise en œuvre technique, la signature de décrets tardent ». Il précise que de nouvelles mesures devraient être appliquées très prochainement.