Le nouveau campus de la Haute Ecole d’Art et de Design, à Genève, a réservé sa semaine pour accueillir le Mapping Festival. Un renouveau pour ce rendez-vous pluridisciplinaire, qui fête cette année ses 14 ans, dans un espace de 1 200m² pour approfondir des questions autours de l’art audiovisuel et les cultures numériques.
En adaptant un tout nouveau format, l’organisation propose 48 heures de festivités pour deux journées de découverte, avec en prime le retour du forum international Paradigm Shift. Le mercredi 9 mai, une série de conférences sera dirigée par artistes, scientifiques et philosophes dans le but de questionner l’Homme, son corps et son rapport aux machines, à l’écologie, la techno-diversité, les nouveaux moyens de paiements. Felix’s Machines, artiste aux machines multi-instruments qu’il a lui-même conçues, ouvrira le bal musical en compagnie de ses collaborateus Plaid, duo de producteurs londonien de longue date, inspiré par Giorgio Moroder et l’univers EBM, passé par la belle écurie Warp Records. Le jour suivant, les clés du Mapping LAB seront confiées à Alexander Sholz, rédacteur pour le blog d’art et design CreativeApplication. Pour l’occasion, l’homme a imaginé plus de 13 workshops autour du thème de la créativité ; principalement des ateliers d’initiation au traitement, mapping et modulation de la lumière et des vidéos.
Pour les deux jours suivants, la véritable fête durera jusqu’au petit matin, avec spectacles audiovisuels, live musicaux et DJ sets. Le programme annonce des artistes de la scène locale, comme DJ WTF, autant à l’aise en uptempo qu’en hip-hop et musiques traditionnelles, mais aussi des artistes venus des quatre coins du monde, comme Inga Mauer, jeune Russe qui nous fera goûter aux ambiances acid et techno industrielle de la Mère Patrie. Des performances qui font confondre le temps et l’espace, celle de Moritz Simon Geist aka Sonic Robots transporte dans un univers à la fois électronique et acoustique, à l’instar de sa célèbre MR-808, boîte à rythmes de 2 mètres de haut composée de véritables percussions. Evelina Domnitch & Dmitry Gelfand nous inviteront ensuite à mettre la tête sous l’eau, grâce à leur étude de son acoustique reproduite en musique par des sons aquatiques. NSDOS bouclera les performances expérimentales avec son live atypique de techno transversale, réalisé à l’aide de bout de métaux ou encore d’une ancienne carte son de GameBoy.
Sans oublier la partie OFF du festival, qui investira deux lieux supplémentaires : le jeudi soir au Commun, où le collectif Transforma présentera son show Manufactory, véritable mélange audiovisuel et théâtral autour d’une histoire chronologique de l’industrialisation ; et le week-end, aux Bains De Paquis, pour le dispositif de réalité virtuelle participatif Idioritaime {Your Skin Is My Skin}, créé par les spécialistes en Sciences Affectives de l’Université de Genève. Une expérience sous casque virtuel qui simule la rencontre de deux inconnus dans un espace dédié à la danse. Un espace de discussion sera ouvert en parallèle pour ceux qui souhaiteraient échanger sur les différentes théories amenées par le projet de cette équipe.
Pour plus d’informations sur la programmation complète et la billetterie, rendez-vous sur le site du Mapping Festival.