Comme l’indiquait Ouest France à la fin du week-end, une “soirée electro monstre” s’est tenue aux alentours de la zone de la Croix-Blanche à Malville (une petite commune des Pays de la Loire, dans l’ouest de la France), réunissant plus de 9 000 teufeurs dans deux salles juxtaposées d’un immense entrepôt désaffecté à partir de 19h, de samedi 14 novembre au dimanche midi.
“On devait être près de 3000 dans la grande salle, avec un son acid, puis breakbeat, pour évoluer vers 4h du matin sur une techno lourde. Dans la “petite” salle, les sets étaient davantage transe, plus colorés”, nous raconte la journaliste Morgane Lesné, sur place pour l’occasion.
L’événement organisé par les collectifs Rêves éphémères, Mystik Ethnik et SubConscience, a été maintenu jusqu’au lendemain (début d’après-midi), en dépit de l’entrée en vigueur de l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire. Un symbole de résistance et un message de soutien aux victimes parisiennes, comme en atteste le post Facebook d’une partie de l’équipe :
Aucun incident particulier n’est à déplorer, si ce n’est des embouteillages et des ralentissements importants aux environs du point de rendez-vous. Les teufeurs ont du tromper la vigilance de la gendarmerie (pour des raisons louables, donc) quant au lieu de la free party, les entrées du village ayant été bloquées un certain temps. Le parquet de Saint-Nazaire fait état, malgré tout, de dégradations autour de l’usine de Matra et des plaintes ont été déposées. Des poursuites judiciaires devraient être engagées. Qu’importe, la free party a été maintenue, et c’est la chose la plus importante qui soit.
“Ce qui m’a le plus marquée, c’est la densité de monde (pas seulement sur le site même, mais sur toute la zone industrielle) et l’atmosphère très détendue. Les gens étaient vraiment sympa les uns envers les autres”, continue Morgane. “Niveau son, déco, lumières : c’était travaillé. Mapping sur les murs, jeux de lasers, décoration des plateaux mix… Et aussi, le nombre de loustics présents pour l’organisation (de la file de voiture, en passant par la donation, puis le bar, les stands de nourriture, le point secours, etc.), nombreux, en gilets fluorescents jaune, et jeunes (la petite vingtaine). Une belle équipe.”
Photos : Nomaddikt Wear