Free parties du Nouvel An : pas d’incidents en France mais des violences en Belgique

Écrit par Paul Brinio
Photo de couverture : ©Thierry Grillet
Le 02.01.2017, à 11h34
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©Thierry Grillet
Écrit par Paul Brinio
Photo de couverture : ©Thierry Grillet
Au moins 5 000 teufeurs se sont réunis à travers toute la France pour célébrer le passage à la nouvelle année. Alors que le Gard avait interdit les free parties sur 34 communes, des milliers de teufeurs étaient disséminés entre les Pyrénées-Orientales, l’Ille-et-Vilaine et le Val-de-Loire. 


Dimanche matin, les collines surplombant la ville de Salses-le-Château, en Pyrénées-Orientales, résonnaient encore aux rythmes effrénés de la rave party organisée pour le week-end du réveillon. Selon L’Indépendant, une dizaine de véhicules avait pénétré sur le lieu-dit Le Plateau, au-dessus de l’autoroute A9, dans la nuit de vendredi à samedi. Bientôt rejoints par d’autres festivaliers, le nombre de véhicules présents aurait atteint les 200, pour un nombre de fêtards s’élevant à 2 500 personnes. L’évènement s’est visiblement déroulé dans le calme puisqu’aucun incident grave n’est à déplorer. Les gendarmes ont néanmoins procédé à la mise en place d’un barrage filtrant aux alentours du site et à la verbalisation de bon nombre de véhicules. 

Rave de Salses © Thierry Grillet

Dans le Val-de-Loire, c’est le site de l’ancienne usine Alizol, à Ouzouer-sur-Trézée, qui a accueilli les quelque 2 000 teufeurs de la région Est, pour le soir du Nouvel An. Selon La République du Centre, entre 300 et 400 véhicules étaient stationnés sur le site. Si les effectifs des forces de l’ordre étaient en alerte toute la nuit, aucun incident n’a été reporté et le rassemblement s’est déroulé dans le calme. 

Une rave du Nouvel An s’est également tenue dans le sud de Rennes et plus précisément sur le domaine de la Massaye, à Pont-Réan. Selon Ouest France, environ 500 teufeurs s’étaient réunis dans un hangar pour l’occasion. La gendarmerie a effectué des contrôles de prévention autour de la zone et aucun incident n’a été reportés. 

La préfecture du Gard avait quant à elle décidé d’interdire purement et simplement les free parties entre le vendredi 30 décembre 2016 et le dimanche 1er janvier 2017 inclus. Cette interdiction était effective dans 34 communes sous prétexte de “la menace terroriste et [du] prolongement de l’état d’urgence” selon la préfecture, rapporte France 3 Régions. L’arrêté préfectoral stipulait que les raves étaient “de nature à provoquer des troubles graves à l’ordre et à la tranquillité publics et à détourner de leurs missions prioritaires les forces de l’ordre et de secours.” 

Le week-end du Nouvel An s’est donc déroulé sans heurts majeurs pour les amateurs de free parties. En France tout du moins, où les plus de 5 000 teufeurs répartis dans tout le pays n’ont eu à craindre que les amendes des forces de l’ordre. En Belgique, ce fut une autre histoire. Plusieurs centaines de personnes avaient investi l’ancien entrepôt militaire de la commune de Vilvoorde avec l’intention d’y réveillonner. La soirée, où se produisaient les sound system Fss Aku Planktek, se déroulait sans problème jusqu’à l’intervention des forces de l’ordre, aux alentours de minuit, selon les témoignages recueillis par Basstek. Ce qui apparaissait comme un simple contrôle a finalement dégénéré en opération musclée vers 6h30 lorsque la police a décidé de faire usage de la force. Une centaine de policiers, avec des équipements anti-émeute et accompagné de maîtres-chien, a alors fait irruption à l’intérieur de la fête. Le site Basstek rassemble déjà des photos montrant des blessures liés à des objets contondants et des morsures de chien. L’heure est encore au bilan et au recueil des témoignages mais il semble que les forces de l’ordre belges ont perdu le contrôle. 

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