Frankie Knuckles est surtout connu pour avoir été le résident du Warehouse de Chicago, de son ouverture en 1977 jusqu’en 1983. Mais la grande histoire du DJ, disparu il y a six ans jour pour jour à l’âge de 59 ans, recèle de nombreuses anecdotes et points de détails méconnus.

Frankie Knuckles a connu Larry Levan fraichement diplomé à la sortie du lycée. Les deux hommes se réunissent autour de la scène drag de la ville. À New York, les deux amis s’immergent également dans la culture du disco, fréquentent les fêtes que donne Nicky Siano à la Gallery et les soirées du Loft. À cette époque, Frankie Knuckles étudie le dessin de mode.

Frankie Knuckles a bien failli ne jamais être résident du Warehouse. Quand Robert Williams décide de délocaliser ses soirées US au 206 South Jefferson Street, le promoteur demande d’abord à Larry Levan de devenir son DJ. Mais Levan refuse et Williams se rabat alors sur Knuckles, qui accepte en 1977.

Frankie Knuckles se servait des fenêtres de son club comme élément scénographique. Quand on ouvrait les fenêtres du club à un certain moment de la soirée, le mélange entre l’air extérieur et la chaleur générée par le dancefloor provoquait de la condensation qui plongeait le club dans une sorte de brouillard. Quand cela se produisant, Frankie Knuckles jouait Chaka Khan – Clouds.
Frankie Kuckles était connu pour un autre tour, appelé “le train”. Il avait samplé le bruit d’un train à grande vitesse et le diffusait en jouant avec les balances. Les lumières s’éteignaient, la musique se coupait et le bruit du train commençait à résonner à l’arrière du club, pour progressivement revenir vers l’avant. La première fois qu’il l’a fait, le DJ a provoqué un mouvement de panique dans le club.

En 1982, à 27 ans, alors qu’il quitte le Warehouse, Frankie Knuckles se met à jouer dans plusieurs clubs de Chicago et innove : il utilise une TR-909 en complément de ses platines. La boite à rythme mythique lui est cédée par un certain Derrick May.
À sa mort, le 31 mars 2014, les hommages se sont multipliés en provenance de toute la sphère de la musique électronique. Mais le décès du DJ a aussi ému le président des États-Unis, Barack Obama. L’homme d’État, qui a longtemps été sénateur de l’Illinois, avait pu rencontrer Frankie Knuckles a maintes reprises. Le Président adressera même une lettre de condoléances aux proches du musicien.
