Comment se vit la nuit en 2019 ? C’est la question à laquelle a tenté de répondre l’émission Soft Power sur France Culture ce dimanche 22 décembre. Intitulé “Les nouveaux codes de la nuit”, cet épisode tente de faire l’état des lieux de la vie nocturne et festive en 2019/2020, invitant pour ce faire différents intervenants : Florian Bardou, journaliste pour Libération, Basile Rabouille, membre du “Comité des Noctambules” au sein du Conseil de la Nuit de la Ville de Paris, ou encore Mathilda Meerschart, organisatrice des soirées Possession.
La nuit, il faut dormir ? « Ben non », rétorque Florian Bardou au micro de Frédéric Martel. « Pour certains, la nuit est un refuge, un espace non pas de restrictions mais de libertés. » Les deux journalistes observent les nouvelles pratiques de la fête, les comparent à celles des années 80, et notent chez une forme de resistance chez les noctambules d’aujourd’hui. « Certains trouvent dans la fête une façon d’aller à l’encontre des injonctions imposées par la société : un réveil à 8h, se lever, aller travailler et rentrer se coucher pour une nouvelle journée… pour eux, ce rythme n’est pas le bon. »
Si les pratiques ont changé, il est essentiel d’en tenir compte à un niveau institutionnel. C’est pour « donner la parole aux usagers de la nuit, à ceux sortent, qui font la fête, qui font vraiment la nuit » et faire entendre ces voix auprès des pouvoirs publics que des entités comme le Comité des Noctambules dont fait partie Basile Rabouille existent. Ce dernier revient, au cours de l’épisode, sur les différents enjeux d’une telle évolution : sécurité, économie, légalité… Et prolonge l’émission d’un article décryptant les nouvelles modalités de la vie nocturne moderne, dressant un portrait du noctambule d’aujourd’hui.
Le podcast est à retrouver sur le site Internet de France Culture.