Fête de la Musique à Nantes : les acteurs et représentants de la scène techno réclament la vérité

Écrit par Amaury Lelu
Photo de couverture : ©D.R.
Le 25.06.2019, à 16h19
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Écrit par Amaury Lelu
Photo de couverture : ©D.R.
La Fête de la musique sur le quai Président-Wilson à Nantes a été interrompue vers 4h30 du matin par l’intervention des forces de l’ordre. Une opération musclée qui a provoqué la chute de 14 personnes dans la Loire, repêchées par les pompiers. Alors qu’un jeune est toujours porté disparu, l’IGPN s’est emparé de l’affaire, qui est également suivie par des associations.

Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, a saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) suite à l’intervention des forces de l’ordre sur le quai Wilson à Nantes, lors de la Fête de la musique. Dans la nuit du 21 au 22 juin, 14 personnes sont tombées dans la Loire et un jeune de 24 ans est encore porté disparu. L’association Freeform, qui défend les projets culturels et artistiques, notamment dans le champ des musiques électroniques, a publié avec Média’son un communiqué, en réaction aux événements.

« La manière dont les forces de police sont intervenues, juste pour une demi-heure de grappillage de son, c’est totalement disproportionné », s’indigne Samuel Raymond – président de l’association –, interrogé par Trax. Basée à Toulouse, celle-ci milite pour la création d’événements de musiques électroniques dans de bonnes conditions. Un intermédiaire indispensable entre les organisateurs et les pouvoirs publics. « On ne sait pas encore ce qu’on va faire, notre association n’est pas victime dans cette affaire donc on réfléchit au cadre dans lequel nous pouvons déposer une plainte. Notre avocat travaille là-dessus, explique Samuel Raymond. L’important pour nous, c’est d’obtenir la vérité sur ce qui s’est passé. »

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« Avec Freeform, on essaie de récupérer le maximum d’informations et d’entrer en contact avec les personnes qui sont tombées dans la Loire », ajoute Alexandre, de Média’son, une association qui promeut les musiques actuelles dans la région Pays de la Loire. « On ne veut pas que ça soit une affaire étouffée, poursuit-il. Nous voulons des explications, des réponses à ce qu’il s’est passé et cela ne doit plus se reproduire. À quoi doit-on s’attendre pour les prochains événements que nous allons organiser ? » 

Le caractère abusif de l’opération a également été pointé du doigt par le syndicat de police Unité SGP, au travers d’un communiqué. C’est donc peu de dire que les conclusions de l’enquête menée par l’IGPN sont fortement attendues. L’intégralité du communiqué de Freeform et Média’son est disponible ici.

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