Cette année, les festivalier·e·s qui se sont rendu·e·s au Tribal Gathering festival au Panama ont vu leur magique expérience se transformer en cauchemar. Suite à la propagation de l’épidémie du Covid-19, l’État a ordonné que seuls les ressortissant·e·s étant resté·e·s plus de 14 jours dans le pays pouvaient être rapatrié·e·s. Certains festivalier·e·s ont donc dû rester sur le site du festival plus longtemps que prévu. Finalement, l’équipe annonçait sur son compte Instagram le 21 mars que la totalité du public avait pu sortir du site en sécurité. Il ne restait alors ce jour là que « 50 personnes qui resteront pendant les deux semaines suivantes pour terminer le démontage du festival ».
Le retour du festival se transforme en parcours du combattant
Mais pour certain·e·s, l’aventure ne faisait que commencer. Si les personnes avaient bien été rapatriées à Panama City, il leur fallait ensuite trouver un avion, ou un logement si leur vol était annulé ou déplacé. Un festivalier britannique a déclaré le 2 avril à Crack Magazine qu’ils étaient « responsables de [leur] propre hébergement et de [leur] vol. Certains d’entre [eux] n’avaient plus d’argent ». Le trafic aérien largement freiné ces derniers temps a également engendré de nombreuses annulations de vols. À cela s’ajoute un durcissement des mesures au Panama depuis le 1er avril, qui interdit toutes sorties le dimanche ; les mardis jeudis et samedis étant consacrés aux sorties des femmes, et le reste des jours pour les hommes. Un festival qui vire donc au cauchemar pour certains voyageurs.
Selon un membre de l’équipe du festival, une quinzaine de personnes serait toujours dans l’incapacité de rentrer chez elles à ce jour. Une page GoFundMe a été lancée le 20 mars pour tenter d’accélérer le retour en sécurité des festivaliers chez eux, l’organisateur du festival ayant déjà contracté un prêt de 160 000 dollars pour couvrir les frais pendant le confinement. L’équipe du Tribal Gathering appelle désormais les ambassades à faire un geste financier notamment pour les hébergements et les vols des derniers festivaliers.