Après 7 ans d’existence, le Serendip Lab rempile pour une nouvelle édition dans trois lieux particuliers : les squats Le Sans Plomb et Le Wonder ainsi que la salle de concert du Cirque Électrique. Alors que le terme “underground” est plus que jamais galvaudé, le festival s’impose certainement comme l’un des rares représentants d’une scène méconnue et novatrice. Que ce soit avec des concerts autour de la scène cassette d’hier et d’aujourd’hui, des conférences sur le futurisme et le bruit, des performances A/V sur le hacking, le cartoon, ou l’esthétique des mèmes d’Internet… Vous l’aurez compris, l’équipe de Serendip Lab porte haut les couleurs des cultures électroniques. Désireuse de représenter toutes les générations et tous les styles, la programmation fait la jonction entre disco, musique de film, coldwave, indus, techno, skweee, acid, ou IDM à la Aphex Twin… Et invite – sans tous les citer – Sacha Mambo, Acid Kirk ou Iueke.
“On est pas là pour faire du snobisme”
Et le visiteur pourra même mettre la main à la patte ! Il aura le loisir de participer à des ateliers de musique improvisée ou de graver lui-même son vinyle sur plexiglas le samedi. En mettant ce côté DIY en avant, le festival permet au public de se réapproprier la musique, comme ont pu le faire Kraftwerk ou Black Devil Disco Club en leur temps. On se souvient, par exemple, que le scratch ou le glitch sont issus de ces expérimentations faites maison, à l’origine de nombreuses avancées en matière de musique.
Programmation Serendip Lab 2016
Une grande famille
Pendant deux semaines, la découverte hasardeuse et la création opportune sont donc mises à l’honneur, grâce à des artistes et des œuvres s’appuyant sur la bidouille. “Tout ce qu’on veut c’est faire un pont entre les générations” nous explique Frédéric Malki, patron du label Serendip Lab. “Réunir un public assez large, d’enfants, de jeunes et d’adultes, autour de la musique, sans faire de l’élitisme mais sans tomber dans le côté trop club, trop vulgarisant.” Vous pourrez ainsi découvrir des ateliers qui mettront l’accent sur des styles très dansants, comme la funk ou la disco, mais aussi des choses plus pointues ou plus expérimentales.
“On est pas là pour faire du snobisme, ça s’adresse à tout le monde, les clubbeurs, les geeks, les intellos”, poursuit Frédéric Malki. Le Serendip Lab a donc une ambition tout à fait louable, faire en sorte que des issus de générations et milieux différents se croisent et se rencontrent. Et qu’ils se rendent compte qu’ils font partie d’une seule et même famille.