Son pseudonyme Goa Gil, Gilbert Levey ne l’a certainement pas usurpé. Parti sur les routes de l’Inde à la fin des années 60, celui que l’on appelle alors Baba Mangalanand a vécu l’effervescence hippie et la spiritualité hindoue de tout son être. Les soirées sur les plages de Goa, il en est l’un des premiers instigateurs – des soirées en transe au rythme psychédélique de la guitare et du tambour, bien avant l’arrivée de la musique électronique. Lorsque dans les années 80, les DJ’s et producteurs insufflent à Goa l’énergie des kicks, des basses rondes et galopantes de la future musique trance, Levey est encore aux premières loges.
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De l’esprit de ces fêtes interminables, il ne subsiste aujourd’hui, dans un état devenu l’un des plus touristiques du pays, qu’un lointain souvenir. Mais Goa Gil, lui, n’est pas prêt de rendre les armes : pour la soirée d’ouverture du festival hongrois OZORA, le père spirituel de la trance mixera pour la troisième année consécutive pendant 24 heures. Un set à base de cassettes, qui devrait regorger de pépites old-school et catapulter le dancefloor dans une dimension astrale, dépouillée des drops sur drops et autres gimmicks qui ont poussé certains fans de psytrance à s’en détourner ces dernières années. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter les quatre premières heures de son mix de 2016.
Goa Gil @ OZORA Festival 2016 – Part 1/7
Goa aux portes de Paris
Mais ne grillons pas les étapes ; avant de parcourir les 1 500 km qui nous séparent de la Hongrie pour danser sous les chapiteaux flamboyants de l’OZORA, au son d’Ace Ventura ou de Perfect Stranger, direction Aubervilliers. Le samedi 15 avril, le festival s’exporte aux Docks de Paris et invite Tristan, Braincell et Shotu en live. La scénographie est confiée à deux crews rodés : les Tribe of Frog et le duo français The Mad Studio, qui a déjà travaillé avec le Hadra et le festival lyonnais Hypnotik – sans oublier le mapping signé Global Illumination, des habitués de l’OZORA. Un rendez-vous immanquable pour les amateurs de trips sensoriels.
Braincell – From the Forest