L’exposition devait initialement se tenir du 1er avril au 26 juillet 2020 mais a dû être décalée en raison de la situation d’urgence sanitaire. Elle a donc ouvert ses portes le 30 juillet 2020 et restera accessible jusqu’au 14 février 2021.
La célèbre exposition Electro qui s’est déroulée à la Philharmonie de Paris l’été dernier a fait ses valises et va s’exporter outre-Manche. C’est au Design Museum de Londres que cette adaptation british va venir explorer le monde hypnotique de la musique électronique, de ses origines à ses rêves futuristes, en passant par la culture club et rave britannique. Si pour la version française la chronologie naviguait de Kraftwerk à Daft Punk, son adaptation anglaise s’intitule quant à elle Electronic : From Kraftwerk to The Chemical Brothers. Un réel voyage dans l’histoire de la musique électronique, qui a su « démocratiser la technologie musicale et pu fournir un espace sûr pour la libre expression » de bon nombre d’artistes, déclare Gemma Curtin, conservatrice du musée.
Si l’exposition célèbre les 50 ans du groupe allemand Kraftwerk, c’est aussi une belle occasion de mettre en avant les innovations technologiques de visionnaires du genre. L’expérience phare sera la nouvelle installation multisensorielle et immersive des Chemical Brothers, composée de visuels 3D réalisés en collaboration avec Smith & Lyall. Son atmosphère est inspirée du titre “Got to Keep On” qui a été primé ce mois de janvier au Grammy Awards, issu du dernier et 9ème album du duo pionnier No Geography. Un autre maître en la matière sera également représenté, puisque le graphiste d’Aphex Twin, Weirdcore, proposera son monde visuel extrême créé pour le titre “Collapse”.
En établissant des liens entre la musique électronique et le design contemporain, la mode et l’art, la multitude d’œuvres sera plongée dans un environnement de type club où l’éclairage et la vidéo seront synchronisés avec une bande sonore spécialement conçue par le DJ français Laurent Garnier. Parcourant des créations de Jeff Mills, Jean-Michel Jarre ou Daphne Oram l’exposition sera articulée autour de quatre sections : Man and Woman Machine, Dancefloor, Mix and Remix, et Utopian Dreams and Ideals, pour un total de 400 pièces à visiter.