Le 4 juillet dernier, la forteresse de Petrovaradin a ouvert ses portes à un public en quête de plaisir auditif intense. Pendant 4 jours, le temps s’est arrêté, et les ruelles de Novi Sad – une petite ville calme et paisible du nord de la Serbie – ont été envahies par des festivaliers venus de toute l’Europe. Retour sur les 4 faits marquants de cette 19ème édition faite de gros son, de kilomètres de marche et de surprises dignes d’une intense chasse au trésor.
1. La forteresse de Petrovaradin
Datant du XVIème siècle et s’étendant sur une surface de 112 hectares, l’immense forteresse de Petrovaradin domine les rives du deuxième plus grand fleuve d’Europe, le Danube. Il y a vingt ans, des étudiants serbes ont décidé de s’approprier ce lieu chargé d’histoire, en guise d’opposition politique pour la paix dans les Balkans. Depuis, chaque année se tient ce festival colossal au sein de ce monument qui, à lui seul, vaut le détour.
2. Des scènes labyrinthiques
Du rock au reggae, en passant par la disco ou la house, sans oublier la techno et la trance, la programmation avait le mérite de séduire tout le monde… À condition de trouver la scène désirée, car même à l’aide d’un plan, impossible de ne pas se perdre en déambulant dans les recoins charmants de la forteresse. Les scènes les plus spectaculaires – Dance Arena et Main Stage – offraient aux festivaliers une explosion mélodique d’une qualité sonore hors norme, le tout entouré de lumières stroboscopiques à la pointe, d’écrans LED de plus de 3 mètres de haut, et des feux d’artifices sensationnels. Les festivaliers pouvaient aussi prendre les commandes de l’évènement sur une grande scène Karaoké. Et pour ceux qui préfèreraient l’intime à la foule, une scène Silent Disco satisfaisait les âmes les plus solitaires.
3. Une programmation en béton armé
Avec une habituelle programmation en béton, la scène Dance Arena a cette fois-ci convié des pointures internationales de la techno tels que Carl Cox, Maceo Plex, Boris Brejcha ou encore Peggy Gou. Sans oublier le live exceptionnel de Satori, mêlant sonorités orientales, chants psychédéliques et bass music. Le mystérieux phénomène I Hate Models a quant à lui renversé le public de la scène No Sleep Novi Sad avec sa techno mélancolique. En guise de closing, cette même scène a été confiée à Sébastien Léger tandis que le pionnier de la techno Jeff Mills et la belge Amelie Lens ont bombardé la Dance Arena pour clore ce festival mythique en beauté. Faire découvrir des artistes serbes est aussi une opportunité pour ce festival. Précédant les grandes Monika Kruse et Charlotte De Witte, le local Ilija Djoković a conquis le coeur des adeptes de techno sur la Dance Arena.
4. Un record de festivaliers bien maîtrisé
200 000 festivaliers se sont emparés de la forteresse cette année. Pas besoin d’être agoraphobe pour redouter une foule de cette ampleur. Mais la régulation des entrées, les cabines et les stands mis à disposition ont permis un temps d’attente presque nul. Une facilité de circulation qui découle de l’organisation parfaitement planifiée du festival. Chapeau.