Interview avec Mørbeck
Tu sembles être une personne très créative et tu as notamment produit du hip-hop et de la house. Pourquoi as-tu alors poursuivi une carrière dans la techno ?
Je sortais beaucoup en soirées techno. Grâce à elles, j’ai pu me créer des contacts, et cela m’a mené par exemple à Vault Series et le reste. La techno offre une grande marge de manœuvre pour la créativité que je voulais utiliser et développer encore plus. C’est dans les morceaux techno que je peux m’exprimer le mieux. L’énergie de cette musique m’a fasciné et cela s’est consolidé à travers des sessions en studio avec des potes.
Toutefois, cela ne veut pas dire que je ne produis que de la techno. Je produis aussi d’autres styles, comme par exemple avec mon autre projet « Midnight in a Toyshop », plus housy. Par principe je suis ouvert à tous les styles de musique. Je peux aussi m’imaginer travailler avec un chanteur ou une chanteuse. Je ne définis pas la techno d’une façon stricte et étroite, et je ne m’impose pas de frontières. Pour moi beaucoup de choses s’échangent entre la techno et la house. C’est aussi cela qui est captivant.
Il semble que tu te sois un peu éloigné de Vault Series, as-tu ressenti le besoin de construire ton propre projet ?
J’avais produit à côté du son plus dur et sombre « Four 2 the Floor » de Vault Series, des morceaux aussi plus joyeux dont les mélodies possédaient des éléments funkys, mais qui étaient tout de même rugueux et orientés dancefloor. Mon morceau “T.R.I.P.S. (April the 19th)” est un exemple typique de ce son. À cette époque, je savais que ça ne passerait pas pour Vault Series. Ce genre de morceau fut donc mon point de départ pour établir mon propre label.
J’avais l’idée d’avoir mon label depuis longtemps. C’était mon rêve d’atteindre une vue d’ensemble avec laquelle je peux influencer les illustrations, le style, le son, les noms des morceaux. De plus je trouve très excitant de proposer une plateforme à des jeunes artistes pas encore connus qui ont une vision de la techno similaire (comme Janzon et Under Black Helmet).
Qu’entends-tu lorsque tu parles de la « nature autonome » des morceaux ?
Il est important pour moi de pouvoir reconnaître un morceau, rien que pour ne pas m’ennuyer. Je me laisse donc inspirer par une impression générale, guider par le sentiment du moment et non par des tendances actuelles. J’aime quand des morceaux contiennent divers éléments, ce sont entre autres les parties inhabituelles qui confèrent cette nature autonome. Je suis heureux de travailler avec une variété d’éléments, et d’essayer encore et encore de nouvelles choses. Le courage de faire des productions techno ludiques se retrouve dans ma manière de donner aux morceaux leurs propres touches uniques.
Il y a beaucoup de variété dans la palette sonore de T.R.I.P.S., tu parais toujours travailler avec attention sur les textures, et c’est aussi très éloigné de beaucoup d’albums monochromes. Peux-tu nous décrire un peu ton processus de composition pour ce double EP ?
L’origine de T.R.I.P.S. se trouve en premier lieu dans l’amour de faire la « fête sale ». J’avais un son orienté dancefloor sous les yeux. Lorsque je produis je n’ai aucun concept fermé de la version finale du morceau. Chez moi le son apparaît en grande partie par l’écoute et le ressenti. Je laisse les choses suivre leurs cours.
Je voulais présenter ma vision d’une techno mentale, sale, et funky, comme avec le nom de l’EP et l’illustration. Au bout d’un an, j’avais tellement de matériel que je me suis décidé à en faire un double EP. Pour moi T.R.I.P.S. raconte sa propre histoire. À la fin, idéalement, chacun éprouvera son propre trip à la vue et à l’écoute du disque. Peut-être un peu comme la bande originale d’un trip individuel.
Artwork de T.R.I.P.S.
Tu travailles sur quoi en ce moment ?
Je planifie les prochaines sorties de mon Label Code Is Law. J’ai beaucoup de morceaux intéressants qui sont prêts, d’artistes comme Sawlin, Specta et Stefano Moretti. Trouver un concept, des illustrations, tout cela relève de ma responsabilité maintenant. Je peux développer librement ma vision artistique hors de la musique. Cela me fait vraiment plaisir, et chaque sortie sur le label me rend fier, puisque j’essaye avec les morceaux de tous les artistes de réussir à créer une œuvre totale. Le prochain Code Is Law, le 009, est signé Sawf.
Il y aura aussi une série de sorties cassettes, également disponibles en format digital. Ces bandes seront publiées entre les sorties vinyles. L’accent sera davantage mis sur du broken beats, peut-être techno, avec des influences du hip hop ou de l’électro. Sinon, je produis tout simplement quelques morceaux pour un autre label que je ne peux pas encore mentionner ici.
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Original version
You seem to be an extremely creative person, you have produced hip hop and house before. What do you think made you pursue techno?
Ich war viel auf Techno Partys unterwegs. Die dadurch entstandenen Kontakte führten damals zum Beispiel zu Vault Series und alles nahm seinen Lauf.
Techno bietet grossen Spielraum für Kreativität, welchen ich nutzen und weiterentwickeln wollte. In Techno Tracks konnte ich mich am besten ausdrücken. Die Energie der Musik hat mich fasziniert. Durch Studiosessions mit Kumpels hat sich dies gefestigt.
Das heißt allerdings nicht dass ich nur Techno produziere. Ich produziere auch andere Musikstile, wie zum Beispiel bei meinem Nebenprojekt „Midnight in a Toyshop“, was mehr in eine housigere Richtung geht. Grundsätzlich bin ich allen Musikstilen gegenüber offen. Ich kann mir auch vorstellen mit einem/er Sänger/in zusammen zu arbeiten. Ich definiere Techno für mich nicht so streng und eng, ich setze mir dort keine Grenzen. Vieles fließt bei mir ineinander über zwischen House und Techno. Das ist für mich das spannende daran.
It appears you have moved a bit away from Vault Series, did you feel it was necessary for you to have your own project?
Ich hatte neben dem eher harten und düsteren Vault Series „Four 2 the Floor“ Sound auch verspieltere Tracks produziert, die melodiöser waren mit funkigen Elementen aber trotzdem rough und dancefloororientiert. Mein Track T.R.I.P.S. (April the 19th) ist ein Paradebeispiel für diesen Sound. Ich wusste damals, dass es nicht zu Vaul Series passt.
Diese Art von Tracks waren der Startschuss dafür, mein eigenes Label zu gründen.
Die Gedanken von einem eigenen Label hatte ich schon lange. Es war mein Traum ein Gesamtbild zu schaffen, bei dem ich Artwork, Stil, Sound, Tracknamen, beeinflussen kann, ohne Rücksicht bzw Unterordnung unter anderer Labels.
Weiterhin finde ich es sehr spannend, jungen noch nicht so bekannten Künstlern (wie Janzon und Under Black Helmet) die eine ähnliche Vision vom Technosound haben, eine Plattform für ihre Produktionen zu geben.
Can you develop a bit when you talk about “stand alone nature of the tracks?
Der hohe Wiedererkennungswert ist mir wichtig, schon allein damit ich mich nicht langweile 😉 Dabei lasse ich mich vom Gesamteindruck inspirieren und nicht von aktuellen Trends. Ich lasse mich vom Gefühl des Moments leiten. Ich mag es wenn Tracks unterschiedlichste Elemente enthalten. Die teils ungewöhnlichen Elemente verleihen dem Techno Track ihre „stand alone nature“. Gerne bediene ich mich an der Vielfalt der Elemente und probiere immer wieder neue Sachen aus.
Der Mut zu verspielten Produktionen im Techno ist meine Art den Tracks ihren eigenen Schliff zu verleihen.
There is a lot of variety in the sound palette of T.R.I.P.S. It is sometimes explosive techno, and you always seem to work with attention on the textures, but it is very far away from many “monochrome” electronic music albums. Could you describe a little bit your writing process for this double EP?
Der Ursprung der Idee zu T.R.I.P.S. liegt erstmal grundsätzlich in der Liebe zum dreckigen Feiern. Ich hatte einen Dancefloor orienterten Sound vor Augen. Ich habe beim produzieren kein festes Konzept von der Endversion des Tracks. Bei mir entsteht der Sound größtenteils durch Hören und Fühlen. Ich lasse der Sache seinen Lauf.
Ich wollte meine Vision von trippigen, dreckigen, funkigen Techno präsentieren.
Der EP Name und das Cover gaben mir sodann die Inspiration zum Produzieren der Tracks. Innerhalb von einem Jahr hatte ich soviel Stuff, dass ich mich dazu entschlossen habe, eine Doppel EP daraus zu machen.
Für mich erzählt T.R.I.P.S. eine ganz eigene Geschichte.
Am Ende wird im besten Falle jeder seinen ganz eigenen Trip erleben beim Sehen und Hören der Platte. Es ist der Soundtrack für den ganz individuellen Trip jeden Hörers.
What are you working on at the moment?
Derzeit plane ich die nächsten Releases für mein Label Code Is Law. Ich habe bereits viele interessante fertige Tracks anderer Künstler u.a. von Sawlin, Specta und Stefano Moretti. Das finden von Coverartwork und Konzepterstellung liegen nun in meiner Hand. Ich kann meine künstlerische Seite abgesehen von der Musik frei entfalten. Das macht mir wirklich Spaß und jede Release auf dem Label macht mich stolz, da ich stets versuche aus den Tracks aller Künstler ein Gesamtwerk zu schaffen.
Die nächste Platte, die Code is Law 009, wird von SAWF sein.
Es wird ausserdem eine Reihe von Tape Releases geben, (welche dann auch digital erhältlich sind), Die Tape Edition wird zwischen den Vinyl Releases erscheinen. Hier wird der Fokus mehr auf Broken Beats – Techno sein, mit Einflüssen von Hip Hop und Electro.
Darüber hinaus produziere ich gerade eigene Tracks für ein anderes Label, welches ich noch nicht hier verrate.