"Exposé·es"
Exposé·es est une exposition inspirée par un livre, Ce que le sida m’a fait – Art et activisme à la fin du 20e siècle, écrit par la critique d’art Elisabeth Lebovici, et conçue en complicité avec elle.
Cette exposition prend le sida non pas comme un sujet, mais comme une grille de lecture pour interpréter et reconsidérer un grand nombre de pratiques artistiques exposées à l’épidémie.
En passant outre la supposée frontière entre activisme et pratique artistique, et en privilégiant au contraire les effets de l’art (cathartiques, thérapeutiques, informatifs…), les artistes de cette exposition se rencontrent dans des manières de faire et de parler, dans des façons de disposer de leur corps et de leurs affinités, qui permettent de trouver des ressources pour de nouvelles articulations entre esthétique et émancipation.
L’exposition au Palais de Tokyo se prolonge avec une programmation au Centre national de la danse et avec une publication en coédition avec Fonds Mercator.

Miriam Cahn, "Ma pensée sérielle"
Façonnée par l'émergence du féminisme de la deuxième vague, la pratique artistique de Miriam Cahn affronte la matérialité du corps et nous confronte à des préoccupations socio-politiques présentes dans l’actualité. Elle introduit ainsi des réflexions à propos des systèmes de violences, du pouvoir, du nucléaire, du féminisme ou de la sexualité. L’exposition personnelle de Miriam Cahn « Ma pensée sérielle », première grande exposition consacrée au travail de l’artiste dans une institution française, prendra place au Palais de Tokyo à partir du 16 février 2023. Elle réunit un ensemble d’œuvres allant des années 1980 à nos jours afin de témoigner du rapport qu’elle entretient entre le sujet original et sa variation et la façon dont sa pensée manifeste investit la série pour dénoncer la violence du monde et la fragilité des êtres, toujours recommencées.