Une enquête publiée ce dimanche 8 mars, réalisée par le réseau Female:Pressure vise à calculer la proportion de femmes et de personnes transgenres dans les performances artistiques lors de festivals de musique électronique. Nommée FACTS 2020, cette étude s’intéresse à l’évolution de 2017 à 2019 et la progression de ce pourcentage depuis les analyses réalisées lors de la première enquête, en 2012.
Une première donnée ressort de l’étude. La proportion de femmes pour l’ensemble des actes est passée de 9,2% en 2012 à 24,6% en 2019. Il faut cependant mettre ces résultats en corrélation avec le champ d’analyse, qui s’est largement étendu, passant de 31 festivals en 2012 à 127 en 2019. Au total de 2012 à 2019, 675 festivals ont été répertoriés, totalisant seulement 17,3% d’actes féminins. L’enquête met en relation ce chiffre avec les données de 2017 à 2019, qui révèlent la présence de près de 21% de femmes. Un résultat en hausse donc, qui souligne « une augmentation constante des actes féminins dans les festivals de musique au cours des huit dernières années », mentionne le compte-rendu de l’enquête.
La nouveauté de l’étude FACTS 2020 est l’ajout de la catégorie “non-binaire”, qui prend en compte les personnes n’utilisant ni les pronoms personnels féminins, ni masculins. Cette catégorie ne représente cependant que moins de 1% des représentations en festival au cours de la dernière étude. Les artistes transgenres sont, quant à eux, classés selon les pronoms utilisés dans les biographies d’artistes. Les enquêteurs précisent qu’il existe « un spectre de genres au-delà de ces catégories, car l’industrie dans son ensemble ne le fait généralement pas ».
L’étude s’intéresse plus tard à la répartition géographique des événements étudiés. Selon elle, la proportion de concerts féminins, mixes et non-binaires, est légèrement plus importantes chez les festivals européens (respectivement 21%, 7% et 1%) qu’aux États-Unis (18%, 5%, 0%). À noter que l’étude compte concerne 286 festivals européens contre 70 américains.

Female:Pressure se présente comme un réseau international de femmes, transgenres et non binaires dans la musique électronique et les arts numériques. La première étude FACTS avait été publiée en 2013, puis renouvelée en 2015, 2017, et désormais en 2020. FACTS 2020 a été réalisée par septs principaux·les volontaires, surnommé·e·s les “Trouble Makers”, avec la contributions de nombreux·ses volontaires pour la réception et l’analyse des données.
L’intégralité de l’étude est à consulter ici.