J-97 avant les élections présidentielles américaines. Et déjà une soixantaine d’artistes qui ont signé une lettre ouverte pour que les candidats arrêtent d’utiliser leurs titres sans autorisation pendant les meetings. Mick Jagger, Sia, Lykke Li, Elton John, Lorde… tous déplorent les effets négatifs que ces reprises musicales lors des rassemblements politiques peuvent avoir : « être entraîné involontairement dans la politique de cette manière peut compromettre les valeurs personnelles d’un artiste tout en décevant et en aliénant les fans (…) ce type d’utilisation publique non autorisée brouille le message et nuit à son efficacité ».
Que prévoit le droit américain ?
D’après l’association américaine de l’industrie du disque (RIAA), le droit américain protège les artistes dans le cas où les responsables de campagne laisseraient entendre « de manière erronée que l’artiste soutient le candidat ». Les auteurs de la lettre publiée par l’Alliance pour les droits de l’artiste (ARA) affirment que que les textes de loi leur permettrait d’attaquer en justice les contrevenants, avec des chances de succès. Problème : les responsables politiques américains peuvent obtenir des licences auprès des sociétés de droits d’auteurs comme l’ASCAP, qui les dispensent de demander la permission explicite aux chanteurs ou groupes concernés.
Depuis le début de la campagne de Donald Trump en 2015, la justice américaine n’a toujours pas tranché la question. Fin juin, les Rollings Stones avaient menacé de poursuivre Donald Trump si son équipe de campagne continuait d’utiliser le morceau You Can’t Always Get What You Want lors de ses réunions publiques.