Que voulais-tu exprimer à travers ce mix ?
J’ai sorti des tracks et je me suis lancé. Je ne prépare jamais mes mixes. Je ne prépare jamais mes sets en club non plus. J’ai juste mixé des tracks cools qui, je pense, allaient bien ensemble et je les ai joués en freestyle. J’aime créer des vibes intenses et chaotiques quand je joue en club, entremêler différentes vibes pour garder tout le monde debout. Ce podcast contient des morceaux de mes artistes favoris comme Pepe Bradock, Ibex, Moonstarr et Kyle Hall, et aussi les meilleures tracks de tous les temps, selon moi, comme “Pass Out”, “Porno Futbol”, et “Peut Etre…Pas”. Je voulais y mettre des tracks qui ont une place particulière dans mon coeur. J’y ai même inclus mon propre edit de “Crushed”, d’Actress, que j’ai sorti récemment. J’aime exploser les tracks juste au milieu et jouer deux sons vraiment chauds en même temps pour créer une ambiance vraiment folle. C’est ce qui compte pour moi…
Où et quand l’as-tu enregistré ?
Je l’ai enregistré dans le studio d’un bon ami, Falsher Barts, à Marzhan, dans un coin sombre de l’est berlinois. Ils ont un magnifique set up, et j’aime vraiment aller dans des endroits spéciaux pour enregistrer des mixes comme ça, car ça ressemble à un club. Ça me met une pression supplémentaire. Tu as une seule chance et tu dois marquer des points. J’ai branché mon ordinateur et j’ai enregistré sur une Technics et une Pioneer CDJs et je l’ai intégré directement sur Logic.
Marzahn est un endroit désertique, il faut 40 minutes pour y aller en tram, donc j’ai eu le temps de me mettre dans l’état d’esprit du set. Toute la région a été aplatie pendant la Seconde Guerre mondiale, donc il y a une ambiance vraiment lugubre la nuit. Peut-être que certains de ces fantômes hantent le mix…
Quelles ont été tes influences en terme de scènes et de sons pour ta sélection ?
Je suis DJ depuis 22 ans, donc j’ai eu la chance d’expérimenter les premiers jours de certaines des scènes les plus excitantes, comme la Jungle/drum and bass, la naissance du dubstep, et des genres de bonnes house, techno, disco, electro, jazz, funk et afro beat.
Mon amour très vaste de la musique se reflète dans la sélection des morceaux, et le style de mes sets peut être très intense. J’adore les mixes rapides ! Quand j’étais débutant, en Angleterre, c’était normal de jouer des enregistrements de Mo’ Wax, puis de Metalheadz, ou du Motorbass et puis du Lee Perry, ce genre de choses.
Je n’ai pas grandi en pensant que la musique devait être rangée différente cases, donc c’est le genre d’éthique que j’essaie d’apporter dans les clubs.
J’essaie de rester autour du tempo de la house, mais en y introduisant des nouveaux sons et d’autres vibes chaque week-end, et j’apprécie vraiment jouer en ce moment. C’est la meilleure sensation du monde. Le nouveau public est un peu plus ouvert d’esprit et j’apprécie vraiment prendre plus de risques et d’emmerder les préjugés des gens. Jouer des trucs qui « fonctionnent » et ne pas pousser un peu les choses en avant est ennuyant, donc je souhaite apporter un éclaboussement de couleurs aux choses et m’affranchir des règles établies.
Les DJs anglais qui m’influencent le plus cassent les rythmes des beats en mixant beaucoup de choses ensemble. Les DJs comme Gilles Peterson, Domu, Mr Scruff et Quantic jouent environ dix genres de sons différents dans leurs sets et c’est quelque chose que j’essaie de prolonger. Même si je joue “que” de la house et de la techno, ça ne va pas être les mêmes pendant trois heures.
Quelque chose à ajouter ?
Je viens juste de sortir mon nouvel album Self Portrait sur mon label Bergerac, et je suis super fier et heureux de l’avoir enfin fini. J’ai bossé dessus pendant quatre ans, et c’est un voyage qui passe en revue tous les genres de musiques que je passe en club, et que j’aime. La plupart des gens connaitront “Wonky Bassline Disco Banger” mais le reste de l’album est vraiment varié, donc je suis vraiment content d’avoir réussi à gérer quelque chose qui reflète mon goût varié pour la musique et qui fonctionne dans un album.
Une ancienne amie d’école, Abby Smith, m’a contacté sur Facebook et m’a demandé si elle pouvait faire un portrait de moi, et quand j’ai vu le résultat final je l’ai utilisé pour la pochette d’album. Il s’est bien associé à son esprit.
Je suis actuellement en tournée, pour Self Portait, donc je suis dans une course folle de concerts, ce qui est très cool, mais parfois difficile, quand tu dois jongler avec les deadlines des sessions studios. J’ai appris récemment qu’il ne faut pas toujours dire oui !
Je voudrais aussi dire que je suis impatient de jouer dans certains endroits où je n’ai pas joué jusqu’à maintenant, et je suis très reconnaissant de pouvoir faire des fêtes de dingue. Merci tout le monde, c’est génial !
Tracklist :
Rick Wade – Spoken Word Intro (Cdr)
Pepe Bradock – 12 Turns 13 (Atavisme)
YSE – Night Prescription (Pressed For Time)
Ibex – Macamba (Planet E)
S.L.Y – I Need A Freak (Elite)
Sylvester – Body Strong (Black Booby Edit) (Black Booby)
The Age Of Selfishness – Wakako’ka (Visions)
Moonstarr – Detriot (Sonar Kollektiv)
Sandee – Notice Me (Fever)
DJ Q – We Are One (Filter)
Rhythmus Gunther – H20 (Rhythmus Gunther)
Musical Mob – Pulse X (Inspired Sounds)
Victor Duplaix – Manhood (Groove Attack)
Isolee – Brazil.Com (Classic)
Hakim Murphy and Christopher Rau – Floorz Hop (Totally Together)
Altered Natives – Rass Out (Fresh Minute)
Ajukaja – Benga Benga (Porridge Bullet)
Kurt Van Eeghem – China Jon (Cosmic Sound)
Liaisons Dangereuses – Peut Etre…Pas (TIS)
Actress – Crushed (Red Rack’em Edit) (Cdr)
Gene Hunt – All Night Dance (Inner Shift)
Nutmeg – Porno Futbol (Neroli)
Theo Parrish – Overyohead (Sound Signature)
DAF – Brothers (Dean Records)
D-56m – Question Authority (Poverty Is Violence)
Acid Square Dance – Cassian (Macadam Mambo)
Shaun Escoffery – Space Rider (DJ Spinna Remix Instrumental) (Oyster Music)
Kyle Hall – Untitled (Cdr)
Marley Marl – Beyond (West End)
Stroer – Don’t Stay For Breakfast (Flame)
Kingpin Cartel – Ghetto (Pure Plastic)
Benga – Amber (Big Apple)