En Australie, il est désormais possible de tester la pureté d’un cachet d’ecstasy en festival

Écrit par Amaury Khiari
Photo de couverture : ©Vice
Le 28.09.2017, à 18h34
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Écrit par Amaury Khiari
Photo de couverture : ©Vice
À Canberra, le Spilt Milk Festival sera le premier événement australien à implémenter le « pill testing » en Australie. Le public pourra y faire tester les produits stupéfiants en sa possession par des professionnels de la santé, afin d’en connaître la composition et la pureté. Une approche novatrice de la réduction des risques liés à consommation de drogue, qui rencontre déjà un vif succès en Angleterre.

L’an dernier, l’Australie disposait déjà à l’entrée de plusieurs événements des “poubelles à drogue“, placées avant le barrage de fouille. Un premier pas qui devait responsabiliser les festivaliers et réduire certains comportements à risque, comme l’ingestion de quantités parfois létales de stupéfiants, liée à la crainte d’être contrôlé par le personnel de sécurité. Les produits récoltés dans les poubelles devaient aussi faire l’objet d’analyses. À présent, c’est sur le site même du festival que ces dernières pourront avoir lieu, avec l’accord des festivaliers. 

Le Spilt Milk Festival sera le premier événement australien à proposer le “pill testing”. Le personnel médical présent sur le site prélèvera une petite quantité de stupéfiants que leur soumettront les consommateurs potentiels. Après analyse, ces derniers auront la possibilité de les jeter dans une benne, sans autre conséquence, ou de les conserver, après avoir été informés des risques. 

L’organe gouvernemental ACT (Australian Capital Territory) a donné son feu vert après de longues négociations. Le STA-SAFE (Safety Testing Advisory Service at Festivals and Events) se chargera de chaperonner l’initiative, tandis que les autorités travailleront sur place avec de nombreuses associations (Harm Reduction Australia, The Australian Drug Observatory, Noffs Foundation, DanceWize et Students for Sensible Drug Policy). 

Au Royaume-Uni, six festivals tentent également l’expérience du “pill testing” cette année. Selon le ministre de la Santé du ACT Meegan Fitzharris, cette approche “permet de rappeler aux jeunes les risques liés à la prise de drogues avant qu’ils ne passent à l’acte.” Pour connaître l’avis des festivaliers eux-mêmes, nos confrères de Vice avaient eux-même proposé en 2015 aux festivaliers du Bestival de tester leurs drogues à l’aide d’un kit portatif, recueillant leurs réactions dans un reportage édifiant. Cette nouvelle initiative permettra, on l’espère, de réduire le nombre de décès qui surviennent, chaque année et dans le monde entier, des suites de consommation de stupéfiants en festival.

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