« Fils d’immigré, noir et pédé, avec la loi Asile Immigration je n’existerais pas », peut-on lire sur le t-shirt de Kiddy Smile lors de son set à l’Élysée jeudi 21 juin. Des stars de la french touch comme Kavinsky, Cézaire ou Busy P étaient également présents au palais présidentiel pour célébrer la fête de la musique, mais Kiddy leur a volé la vedette en mixant entouré de ses danseurs.ses voguing, membres de la communauté LGBTQ+.
L’artiste a toujours défendu cette culture. Depuis son jeune âge il est passionné par la danse, et sa carrière ne commence pas derrière les platines mais en tant que styliste de mode. S’étant peu à peu identifié à la communauté LGBTQ+ afro-américaine, celui qu’on appelle désormais le « prince français du voguing » défend haut et fort sa culture et l’acceptation de sa couleur de peau, son amour de la danse et de la mode, et son homosexualité.
Si les spectateurs et les résidents du palais de l’Elysée semblent avoir apprécié le geste, ce n’est hélas pas le cas de certains membres des Républicains et du Rassemblement National (ex-Front National) qui y voient une provocation vulgaire. Durant toute la soirée, ils ont enflammé Twitter et alimenté la polémique.
La veille de l’évènement, Kiddy Smile s’était longuement justifié sur les réseaux sociaux, expliquant que son action n’était ni une provocation, ni un engagement pour LREM.
Au regard de la polémique et des nombreuses réactions qu’a déclenché sa prestation, nul doute que Kiddy Smile a réussi son pari : amener à la réflexion et à la réaction de la masse, tout en portant un message.