Les portes des bâtiments sont clauses. En plein milieu de nulle part se dressent d’immenses bâtisses à l’aura étrange, contrastant avec la monotonie du paysage. Un temple romain un peu cheap sur un parking, un sphinx surplombant un édifice maladivement symétrique au milieu d’un terrain vague… Ces lieux, qui ne prennent vie qu’une fois la nuit tombée, ont été, pendant près de dix ans, le terrain de chasse de François Prost. À l’aube ou en soirée, avant le début des hostilités, le photographe parisien a capturé l’essence de ces clubs. Un travail qu’il qualifie d’« hommage envers ces lieux qui, quand se réveillent les nuits de week-ends, sont l’endroit de mille et une histoires et de rencontres en tous genres. »
À lire également
Bretagne : l’un des plus vieux clubs des Côtes-d’Armor est à vendre, « les jeunes préférant les free parties »
After Party est donc l’occasion de découvrir des clubs qui contrastent avec ceux du microcosme parisien, mais également de mettre en lumière ces panthéons de la vie nocturne française. Un travail sur la mémoire même, certains dancefloors n’étant plus d’actualité aujourd’hui — une étude de la SACEM démontre qu’un club sur deux a fermé ses portes depuis 30 ans en France. Les plus nostalgiques pourront chercher si le club de leurs années folles y figure grâce à un chapitrage géographique — Île-de-France, Nord-ouest, Nord-est, Sud-est et Sud-ouest.
Toutes ces photos, chargées d’histoire pour nombre de clubbeurs (la rédaction elle-même s’est émue à plusieurs endroits), sont à retrouver dans le beau livre publié par Headbangers Publishing le 22 octobre prochain.