« Les DJs les plus riches de la planète sont en train de demander de l’argent à leur public qui galère en ce moment… Les DJs les plus riches de la planète sont en train de leur demander d’acheter de la musique pour aider leurs “tour managers” … Pourquoi ? Ces gars ont plusieurs millions… et ils demandent aux fans de payer leurs tour managers ? ». Voici la réaction publiée sur les réseaux sociaux ce lundi 4 mai par le DJ britannique John Askew face à une vidéo – aujourd’hui effacée – réalisée par une dizaine de grands noms de la scène électronique tels que Carl Cox ou encore Seth Troxler. Ils s’étaient en effet réunis pour appeler à la solidarité de leurs fans envers leurs régisseurs, qui se retrouvent sans emploi suite à l’annulation des tournées, concerts et autres festivals. L’idée de la vidéo initiale était de faire de la publicité pour le compte Bandcamp des régisseurs de ces DJs.
Après cette vidéo publiée sur le compte Instagram de John Askew, de nombreux DJs ont réagi en prenant son parti par le biais de commentaires ainsi que sur d’autres réseaux comme Twitter, à l’image de Maceo Plex.
Un jour après la réaction de John Askew, Carl Cox a réagi sur son compte Facebook, en se dédouanant des accusations portées sur lui et sur les autres : « Rien n’a jamais été suggéré que cela devait couvrir les “salaires”, tout simplement ridicule et je suis attristé que cela ait même été suggéré ».
Même chose pour l’Italien Joseph Capriati, qui a présenté ses excuses sur son compte Facebook. « Nous n’avions pas l’intention de demander au public de couvrir les salaires des tour managers. Je lui ai toujours donné ce qu’il mérite et toute l’aide nécessaire surtout en ces temps critiques ».
Après coup, il s’avère donc que la vidéo controversée avait en fait été réalisée pour faire connaître les talents des régisseurs de chacun de ces artistes. En mentionnant les comptes Bandcamp, les artistes appelaient toutefois à débourser de l’argent. Joseph Capriati évoque être « désolé pour [son] ignorance », évoquant qu’il ne savait pas qu’il fallait payer.

Et comme la toile ne manque pas de dérision, cette polémique aura donné naissance à quelques mèmes…