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TRAX DISQUAIRE DAY 2016
Quelle est la chose essentielle que vous auriez aimé savoir plus tôt à propos de comment monter un label ?
Forecast : Que ça serait si bien et en même temps si dur ! On a vécu des moments incroyables et inimaginables, et d’autres beaucoup moins drôles, à courir après un peu d’argent pour continuer à exister. La deuxième, c’est qu’il faut avant tout compter sur soi-même et ne jamais se reposer entièrement sur les autres.
Tripalium : Pour qui veut monter un petit label de musique électronique aujourd’hui, il faut avoir conscience qu’il n’y a pas vraiment de modèle économique, ni sur le physique – qui coûte très cher à produire et qui peut difficilement être rentable quand on est en-dessous de 500 exemplaires –, ni sur le numérique, qui est une addition de recettes dérisoires. Bref, il ne vaut mieux pas aimer l’argent !
Le Turc Mécanique : J’ai commencé sans rien n’y connaître et j’ai tout appris sur le tas. Je pense que ce qu’il faut prendre en compte, c’est la personne que nous sommes en tant que public : comment j’écoute de la musique ? Sommes-nous nombreux à faire pareil ?
Par exemple, j’utilise rarement les plateformes de stream, je ne paie jamais pour du digital, j’utilise essentiellement Bandcamp. Je ne supporte pas d’acheter un disque plus de 15€. Du coup, je priorise ce que je connais : des disques pas chers, la part belle à Bandcamp plutôt qu’à Spotify, le téléchargement gratuit. Plutôt que de faire des plans sur la comète, il faut d’abord penser les choses comme on aime les recevoir.
“Plutôt que de faire des plans sur la comète, il faut d’abord penser les choses comme on aime les recevoir.” – Le Turc Mécanique
D’après votre propre vision, entre monter un label dans les années 90 et aujourd’hui, qu’est-ce qui a changé ?
Forecast : Le nombre de ventes. On en parlait avec Topplers, notre distributeur depuis peu. Toutes proportions gardées sur les qualités musicales, dans les années 90, les sorties de Roulé se vendaient par centaines de milliers d’exemplaires, aujourd’hui, vendre quelques centaines c’est une bonne réussite, quelques milliers un succès. Alors bien sûr, tout le monde gagne de l’argent en organisant des soirées, on l’a fait pendant trois ans, mais le modèle commence à s’essouffler.
Il y a des centaines de labels à Paris, les clubs verrouillent pas mal la scène en gardant une bonne partie des bénéfices pour eux et, sauf projet artistique fort – comme Terroir Électronique pour nous – il faut débourser entre 1 500€ et 2 000€ pour payer un guest qui ramènera potentiellement un peu de monde. Un nouveau modèle est donc déjà à inventer pour le futur.
Tripalium : Toutes les principales différences avec les années 90 peuvent s’expliquer par l’arrivée du numérique et d’Internet : la démocratisation de la production avec du matériel plus abordable et donc plus d’artistes, l’horizontalisation des moyens de communication avec les réseaux sociaux et donc la possibilité pour les artistes de faire leur propre promotion, la mise à disposition d’un back catalogue infini sur le Web et donc l’influence permanente du passé sur les producteurs mais aussi leur transformation en historiens… Tout ça change radicalement la donne pour ce qui concerne la direction artistique et la recherche de nouveaux producteurs, mais aussi le positionnement sur un style particulier.
Le Turc Mécanique : Je naissais dans les 90’s. Mais une chose est sûre : on a rien à voir avec les derniers mohicans de cette époque ou leurs héritiers. Leur délire, c’est en gros “je finance tout, je récupère un maximum sur le fric qui rentre et vu que j’ai des gros budgets intenables, on va gratter le max de subvention, le tout en rêvant d’avoir des synchro pubs”.
Aujourd’hui, au contraire, nous sommes rentrés dans une aire du tout non-profit, tout DIY. Si tu fais de l’argent avec un disque, il faut bien comprendre qu’au maximum, tu auras de quoi financer les deux suivants. Donc le truc est devenu bien plus simple : le groupe se débrouille pour enregistrer son disque, le label finance le pressage – éventuellement le mastering – et s’occupe de la promo, de la distribution. Si les groupes peuvent faire de l’argent en faisant des concerts, ce qui ne sera jamais le cas d’un label indé.
“Si tu fais de l’argent avec un disque, il faut bien comprendre qu’au maximum, tu auras de quoi financer les deux suivants.” – Le Turc Mécanique
Beat X Changers : Les gens sont à la recherche de musiques plus nichées, plus spécialisées. Ils savent qu’ils peuvent obtenir la musique qu’ils souhaitent en seulement quelques clics sur Internet, et la technologie les y encourage (succès des plateformes de streaming). Cela permet aux artistes d’interagir directement avec leur public, supprimant les intermédiaires entre artistes et consommateurs : aujourd’hui, il y a une réelle place pour la musique indépendante.
Quelle est votre stratégie de communication ? Quels sont vos outils ?
Forecast : On communiquait principalement via les réseaux sociaux, mais, de même, le modèle commence à s’essouffler, les gens sont fatigués de la profusion d’informations, et les algorithmes de Facebook semblent orientés principalement vers le sponsoring. On peut tout de même compter sur le formidable réseau de blogs, agendas, etc. en ligne, qui sont des gens comme nous et veulent faire émerger des artistes moins connus.
Aujourd’hui, nous avons une agence de presse, une newsletter, bientôt un site Internet officiel, on en vient à des fondamentaux de la communication. En dehors de ces outils techniques, la vraie communication se fait in real life, en rencontrant d’autres DJ’s, d’autres organisateurs de soirées…
Tripalium : Quand on veut faire un label qui a du sens, il faut porter ses efforts sur une DA originale. La communication suit et tout prend forme petit à petit. Il faut aussi savoir être patient.
Beat X Changers : Nous essayons de travailler de façon organique, quasi guérilla marketing, en faisant jouer la recommandation au maximum. Du coup, le vinyle reste l’un de nos outils principaux, c’est un support de promotion, de communication. Les disques ont été littéralement déposés dans les bacs des DJ’s par notre entourage. Cela a tout de suite pris avec nos premiers disques : Just You de X_1 ou Pris de Neue Grafik. Un vrai mélange d’approche à l’ancienne et moderne de communication.
Le Turc Mécanique : Au niveau de la presse, il faut être simplement cohérent : Biba n’en aura rien à foutre de ton disque de musique industrielle. À l’inverse, tu peux faire des mails très simples à des gens que tu sais proches de l’esthétique de l’album, dont tu lis le magazine. Dis-toi : “Est-ce que ce serait logique que Trax parle de ce disque ?” et fais en conséquence. Sinon, c’est de l’espèce de forcing débile qui aboutit souvent à un papier mal rédigé qui s’adresse à des gens qui n’en ont rien à faire.
Après, dans la communication directe avec le public, le Turc Mécanique a un ton très “normal”. J’utilise la page un peu comme ma page perso, qui serait filtrée par le “cadre” : de la musique cool que je viens de trouver et qui pourrait être signée sur le label, annonce des nouveaux trucs, des fêtes, etc. Ce n’est pas très réfléchi et tant mieux. Pareil, je n’utilise que très peu Twitter, tout bonnement parce que je ne suis pas très à l’aise avec ce réseau-là. Laissez tomber les plans de com’ de deuxième année de licence, ça ne sert à rien.
“Les gens sont fatigués de la profusion d’informations” – Forecast
Aujourd’hui, comment se crée-t-on une ligne artistique logique et uniforme ? Quels sont vos outils ?
Forecast : La question tombe bien puisque nous refaisons toute notre charte graphique en ce moment même, avec l’aide d’un graphiste et directeur artistique pro. Au commencement, nous avons fait créer un logo par un ami, nous avons sorti la musique d’un ami, puis d’un deuxième, avant d’aller chercher sur Internet, dans les clubs et les bars des artistes qui correspondaient à ce que nous aimions. Ce n’est que dans un second temps que nous avons pu créer une ligne artistique logique et uniforme, en prenant du recul sur ce que nous avions créé.
Tripalium : Ce n’est pas simple de créer une ligne originale et homogène aujourd’hui. Beaucoup de labels se spécialisent sur un style très précis, que ce soit la dub techno industrielle ou l’IDM glitchée à la Rephlex, et, en s’y tenant, ils créent une image forte avec ça. A contrario, il y aussi d’autres labels qui signent des projets très différents, mais qui tirent leur homogénéité d’un esprit particulier, ou d’un emplacement géographique, ou encore d’un positionnement plus général sur le grain du son. Chez nous, on fait un peu un mix entre les deux puisque Tripalium recouvre en fait trois entités discographiques : Digital Mutant Series, notre branche noise-techno-experimental-drone-braindance, Tripalium Rave Series, notre sous-label techno qui tape façon nineties, et enfin Acid Avengers, pour toutes les sorties orientées acid. Un choix que l’on a fait assez rapidement mais qui n’est pas simple à assumer parce que les gens s’y perdent. Les trois quarts du temps, on me dit : “Attends j’ai rien compris là, tu peux répéter ?”
Le Turc Mécanique : Pour ma part, j’ai la sensation qu’il existe par nature un ADN commun aux groupes du label. Vu que je m’occupe à 100% de la sélection musicale, c’est assez simple de me décider. Parfois, ça prend pas loin de deux secondes. Niveau visuel par exemple, je laisse tout faire aux groupes et ils s’avère se dégager de l’ensemble de leur proposition une espèce de cohérence.
Beat X Changers : Notre ligne artistique s’est en quelque sorte définie naturellement via les échanges, l’activité de notre communauté en ligne et nous essayons de la retranscrire un maximum dans le label. Il y a un réel travail d’écoute des goûts et des attentes du public en amont. En réalité, nous nous confrontons à lui en permanence, pas uniquement au moment de nos sorties ou de nos soirées. Les artistes aussi se servent de cela comme laboratoire et espace d’inspiration.
Comme disait un artiste qu’on aime beaucoup : “Être original, c’est être le plus proche de soi-même”. – Forecast
En 2016, est-il encore possible d’être original pour un label ?
Forecast : Il sera toujours, toujours possible d’être différent. Comme disait un artiste qu’on aime beaucoup : “Être original, c’est être le plus proche de soi-même”. Le principal est de ne pas essayer de copier ce qui se fait, mais d’être cohérent à 100% sur sa ligne artistique, c’est à dire sur ses goûts, et de ne surtout pas essayer de faire quelque chose qui va plaire. C’est ce qui permettra d’être pertinent.
Ce qui est difficile, c’est d’être obligés de s’adapter à notre environnement : économique (il faut bien gagner de l’argent, donc faire un minimum ce que les gens attendent) ; politique (il faut respecter la loi, tout simplement) ; administratif (en créant une société comme nous l’avons fait, nous devons payer des impôts, un comptable, la SDRM, la SACEM…)
Beat X Changers : Oui, ce n’est pas une question d’époque mais d’individu. Des jeunes artistes comme X_1 , Tell ou Monomite – dont nous avons sortis les premiers vinyles – en sont la meilleure illustration. Après, il faut s’en donner les moyens, ne pas avoir peur d’être honnête et différent, prendre des risques, assumer sa position, ses idées…
“L’originalité n’est pas une question d’époque mais d’individu.” – Beat X Changers
Tripalium : Oui bien sûr, et plus que jamais. Le public, tout comme les producteurs, n’ont jamais été aussi éduqués musicalement, et donc créatifs. Même si cette créativité regarde toujours en arrière, il faut accepter que la création soit par définition cyclique, historique, fondamentalement inspirée.
L’idée de l’artiste qui s’isole des influences et qui crée à partir de rien, c’est un mythe. Il faut accepter que les styles aient vocation à revenir sans cesse, comme aujourd’hui l’acid, le post-punk, l’industriel, l’EBM, la rave, mais réinterprétés avec la modernité.
Nous sommes rentrés dans une ère de collages et de transformations, nous commençons peut-être à comprendre que l’originalité absolue, la révolution sonore, n’arrivera pas ou plus. Une fois ce précepte accepté, oui, on peut être original en 2016.
“L’idée de l’artiste qui s’isole des influences et qui crée à partir de rien, c’est un mythe.” – Tripalium
Exploration : Non, musicalement, c’est quasiment impossible, en tout cas pour un label classique destiné à être écouté par des gens qui ne sont pas mordus de musique super expérimentale/acousmatique, à la pointe de la technologie.
Pour l’instant, rythmiquement et musicalement, pas grand chose de nouveau est apparu depuis le dubstep, et encore, beaucoup d’artistes electronica/IDM avaient déjà exploré ces rythmes dans les années 90. Tout ce qu’il est possible de faire aujourd’hui, ce sont des variations de choses connues.
Le Turc Mécanique : Je trouve le concept d’originalité un peu bizarre en 2016. C’est dans le fait de faire de bons disques, voire de bonnes fêtes que ça doit se jouer. Franchement, tout le reste, c’est du bullshit : “On ne va faire que des disques bleus et s’appeler Blue Records”, par exemple : c’est une idée absolument débile. En quoi c’est cool de faire des disques bleus si ce qui est dessus est naze ?
AKU : On peut être original avec le style, le support, le format… Chez nous par exemple, nous avons pressés la première sortie AKU avec un macaron en cuivre et une pochette sérigraphiée à la main. C’est la première fois qu’on lisait “copper label” sur les plateformes de distribution. Ça nous a pris beaucoup de temps pour le faire, nous avons nous-mêmes assemblés les macarons vu que les usines de pressage ne proposent pas ce type d’assemblage. Mais aussi original que l’on puisse être, il ne faut pas oublier que l’essence d’une sortie, c’est la musique et sa qualité.
Pour vous, presser en vinyles en 2016, c’est quoi ?
Forecast : Évidemment, presser des vinyles s’inscrit dans une mode ou, tout du moins, un phénomène de société. Comme tout le monde, on a retrouvé des vinyles dans la cave de nos parents, grands-parents, et on s’est dit que c’était de superbes objets, qui restent. Comme tout le monde, on a dansé sur les DJ sets de DJ’s fantastiques qui font des choses extraordinaires avec le vinyle – Romain Play par exemple, pour notre part. Ensuite, on a réfléchi à la façon de sortir notre musique, on pensait d’abord à des cassettes ! Mais le vinyle apparaît comme le meilleur support à sortir en peu d’exemplaires. C’est un bel objet, dont on peut soigner le design, la pochette, jusque dans les moindres détails. Le son également permet de retranscrire au plus juste toutes les subtilités de la musique électronique, qui est justement une musique faite de subtilités.
Tripalium : Ce n’est pas facile parce qu’avec Tripalium on presse à faible quantité. C’est d’ailleurs le lot de tous les labels de notre taille aujourd’hui. Il y a quinze ans, tu pouvais en presser cinq fois plus, mais maintenant pour vendre plus de 300 exemplaires, il faut déjà un peu de notoriété. C’est pour ça que, pour nous, ça n’est pas forcément une finalité, on se permet de ne pas tout sortir en vinyle. Notre série Digital Mutant Series a été créée pour ça, on ne sort que des K7 et du digital dessus, pour plus de liberté, moins de pression… Ça nous permet de sortir ce qu’on veut sans se dire qu’il faut absolument en vendre 295 pour se rembourser.
Exploration : Une absurdité sans nom s’il ne s’agit pas de repress de classiques des années 70, de house, de techno minimale ou de reggae.
Le Turc Mécanique : La norme. Je pense que l’audace serait aujourd’hui de refaire du CD. Je reste hyper vinyle, parce que c’est ce que j’achète moi-même, c’est devenu ma culture et je ne suis pas pressé d’en bouger. C’est super cher à fabriquer, parfois long, parfois super galère, mais c’est comme ça que j’ai envie de proposer la musique.
“Je pense que l’audace serait aujourd’hui de refaire du CD.” – Le Turc Mécanique
Comment monter son label en 2016 : un dernier mot ?
Forecast : C’est idiot, mais le plus important : le plaisir, l’amour de la musique. Ça fait bientôt 100 ans que les Hommes sortent des disques, il y a eu plusieurs crises, des guerres, des inventions qui ont changé le monde, pourtant les artistes continuent à faire de la musique, et tant qu’ils le feront, il y aura de la (bonne) musique à diffuser. Tout le rôle du label se situe entre l’artiste et son public.
On a souvent l’image d’un artiste qui est dans sa chambre, ne sait pas se vendre, parler de lui… et c’est globalement le cas. C’est pour ça qu’il existe des managers, des bookers, et des labels pour faire écouter et attirer l’attention sur un artiste.
Tripalium : Avec de la passion, du temps et de l’énergie. Si les trois sont là, le reste suivra avec un peu de bon sens et de quelques serrages de main. Dans notre monde actuel, on n’a pas besoin d’argent ni d’un réseau de fou pour lancer un label, ça peut se faire très facilement. Même avec des goûts de merde, n’importe qui peut lancer un label !
Exploration : Oubliez le vinyle, c’est le poison de la musique indépendante. Au lieu de mettre 1 300€ dans un disque, mettez-le dans un beau clip et de la com. Pariez sur le développement d’artistes. Le concept même du label est obsolète, les gens ne se préoccupent plus (même dans l’underground) de cet intermédiaire entre l’artiste et le publique. Son rôle de défricheur, chercheur de talent, et surtout de garantie de qualité, n’intéresse plus vraiment quelqu’un.
Mieux vaut monter une agence de management d’artistes, gérer le booking, développer la diffusion de son contenu via des réseaux modernes, mettre de l’argent dans la com et développer la “marque” de l’artiste et non celle de la structure qui l’encadre. La musique n’est plus que le support promotionnel de l’artiste. Un label qui ne vend que de la musique (sans organiser de soirées, sans label boss qui tourne en soirée, etc.) ne peut plus exister aujourd’hui, je serais incapable d’en citer un seul. Mais faites ce que je dis, pas ce que je fais ! On a un label classique, on fait des vinyles… C’est absurde, mais c’est fun.
“Le concept même du label est obsolète.” – Exploration
Le Turc Mécanique : Voilà comment monter un label : mettre 1 600€ de côté et faire en sorte de pouvoir remettre au pot à chaque sortie. Envoyer un mail à un groupe-producteur qu’on aime. Choisir un nom de label qui claque. Contacter un presseur (Wolfpack, Squeezer, Kuroneko, Confliktarts, etc.), lui envoyer les fichiers, faire un virement, et attendre.
Envoyer des mails à des magazines, se bouger et/ou contacter les disquaires. Voilà, vous êtes patron de label. Mais c’est maintenant que le plus dur reste à faire : créer une communauté qui suivra le label avec confiance au fil des sorties, ne pas les décevoir, diffuser les disques, faire tourner les groupes… Et là, c’est un travail d’acharné qui commence.
Beat X Changers : Pour moi, le plus important est de fédérer une communauté, une famille. Elle est au cœur de notre projet. Mon conseil serait de monter ça avec des gens avec qui tu partages une vision, une passion. De cela, naît un élan fédérateur auquel les artistes et le public adhéreront alors naturellement.
AKU : Fonce.
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