C’est ce à quoi aspirait une partie du mouvement techno depuis sa genèse : traverser toutes les strates sociales et culturelles.
La nouvelle collection de Dior Homme fait donc œuvre de consécration : Kris Van Assche, directeur artistique de la maison, a présenté cette semaine au salon AW17 la série “HarDior”, inspirée par l’univers visuel de la techno et de la rave. “Les gens parlent beaucoup du fait que les jeunes hommes n’aiment plus porter de vêtements cintrés aujourd’hui, explique Van Assche à Vogue. Mais peut-être qu’on ne leur donne pas le bon cintrage. C’est sur cela que je voulais me concentrer.“
Ce n’est pas la première fois que la mode marque d’un sceau d’approbation les accoutrements hallucinés des kandy kids et autres ravers : lors de la Fashion Week de Londres, le britannique Topman Design a présenté plus tôt dans le mois une collection de prêt-à-porter aux tons acides pour sa ligne automne-hiver 2017-2018, inspirée par “la scène clubbing et pubbing“. En 2014, la marque Julius s’était associée au label de techno expérimentale Stroboscopic Artefacts fondé par Lucy et au designer Tatsuro Horikawa pour sa collection [beast;].
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Parmi les pièces de choix chez Dior, un bob estampillé “HarDior” conçu avec ingéniosité, en ce qu’il est ouvert sur le haut et ne protège donc ni de la pluie, ni de la sueur qui se condense au plafond du hangar pour mieux ruisseler sur les danseurs. De quoi combiner élégance et authenticité de l’expérience warehouse.
On notera aussi cette parka portant les imprimés de tableaux du peintre américain Dan Witz, sur lesquels il représente des scènes de foule et des mosh pits. Hardcore de la tête aux pieds.
Honnêtement, qui n’a jamais rêvé de se ramener en teuf avec son sweat col roulé “They should just let us rave” ?