Par Calixte de Procé
Cet article est réalisé par Pioche!. Lancé en octobre 2020, Pioche! est le nouveau magazine de l’écologie où retrouver, chaque jour, le meilleur de l’information pour se réinventer, s’impliquer, s’inspirer et s’évader, près de chez soi (et un peu plus loin).
Utiliser la bioluminescence de certains organismes marins pour révolutionner l’éclairage urbain, c’est l’idée de Sandra Rey, fondatrice de Glowee. Depuis 2014, cette diplômée de l’école de design Strate travaille, avec une dizaine de collaborateurs, au développement d’une matière première faite de micro-organismes naturels et cultivables à l’infini pour alimenter l’éclairage public. Le tout réalisé, bien évidemment, sans modifications génétiques.

Avec sa solution, Glowee espère s’intégrer dans le paysage urbain en remplaçant certains éclairages, comme ceux des bâtiments ou autres panneaux lumineux. Le but : réduire l’impact environnemental de l’éclairage artificiel, en augmentation constante chaque année, et lutter contre la pollution lumineuse.
Un impact environnemental bien plus faible qu’une LED
Car l’impact environnemental de Glowee est bien plus faible que la LED. « Si nous utilisons à peu près autant d’électricité pour fonctionner afin de nourrir et aérer nos bactéries, nous consommons 95% d’eau en moins et dégageons 99% de CO2 en moins que les LED en intégrant leur fabrication et leur fin de vie. Notre matière est 100% biodégradable », explique Sandra Rey aux Echos.
Dans les Yvelines, la Ville de Rambouillet a signé un partenariat avec la start-up pour être « un laboratoire grandeur nature de la bioluminescence ». Des éclairages seront installés sur plusieurs places afin de mettre en valeur des bâtiments et, surtout, démontrer l’efficacité de la solution. « Ce qui nous intéresse, c’est de développer, avec cette lumière naturelle, une nouvelle industrie qui va créer des métiers inédits et des activités novatrices. Nous voulons apporter notre technologie aux opérateurs historiques qui gèrent aujourd’hui les infrastructures lumineuses pour qu’ils intègrent cette innovation de rupture », indique Sandra Rey aux Éclaireurs.