Les ennuis n’en finissent pas pour Tidal. Lancée en grande pompe en 2015 par Jay-Z, la plateforme de streaming vient d’être épinglée samedi dernier par la Cour de justice du district Est de New York pour une affaire d’atteinte aux droits d’auteur. Dans la ligne de mire, 148 titres, tirés de 118 compositions protégées, qui feraient l’objet d’une spoliation volontaire de la part de l’entreprise.
Tidal, qui se targuait pourtant de verser aux artistes le taux de royalties le plus élevé du marché, se voit reprocher d’avoir “délibérément mal calculé” les sommes dues, pour des erreurs atteignant parfois “jusqu’à 35%”, selon le site Mashable. Une class action (un recours collectif aux Etats-Unis) menée conjointement par John Emanuele du groupe The American Dollar, leur label Yesh Music, et tous les ayants droit concernés, demande à la plateforme de streaming la bagatelle de 5 millions de dollars en guise de dédommagement.
Tidal se défend pourtant de tout contentieux et affirme être “à jour” sur les royalties dûes aux artistes, affirmant que l’ensemble de l’œuvre d’American Dollar “a été consultée moins de 13 000 fois” au cours de l’année précédente. La plateforme a d’ores et déjà annoncé le retrait de tous les titres liés à Yesh Music et John Emanuele.
Ça chauffe pour Tidal
Cet incident intervient dans un contexte tendu pour Tidal, qui semble entraîné depuis son lancement dans une spirale infernale. Les récentes critiques rapportées par le New York Post autour des derniers albums de Kanye West et de Rihanna, autres figures de proue de la plateforme, alimentent toutes les spéculations à propos d’un possible rachat par Samsung. Mais que vient faire dans l’histoire le géant sud-coréen ? Sponsor à hauteur de 25 millions de dollars du dernier album de Rihana, Samsung chercherait une stratégie pour concurrencer Apple Music et Spotify, estiment des sources proches du dossier. Tidal serait estimée à quelque 100 millions de dollars.