« C’est peut-être ma tournée préférée… Après quatre albums, je commence à avoir vraiment de la matière, je peux m’amuser à aller chercher des morceaux plus anciens, c’est super agréable de jouer », s’enthousiasme Erwan Castex. Sous son alias Rone, il s’apprête à présenter son dernier album, Mirapolis, au public du Zénith de Paris. Une date-clé de sa tournée, quelques mois après son sublime passage à la Philarmonie de Paris.
Si la soirée, qui s’était tenue au début de l’année, était riche en guests, avec la présence notable d’Alain Damasio pour le morceau « Bora Vocal », le concert du 15 juin prochain s’annonce plus brut : « Pour le Zénith, j’ai d’abord songé à faire venir tous les artistes présents sur l’album », explique le producteur. Mais au vu du statut des musiciens avec qui il collabore, parmi lesquels Bryce Dessner, guitariste de The National, ou encore Etienne Daho, également en tournée pour Blitz, la tâche aurait été compliquée. « Finalement, je serai avec John Stanier [batteur du groupe de post-rock Battles] pendant tout le concert. Il m’a déjà accompagné sur bon nombre de dates depuis le début de la tournée », explique Rone. Mais loin de lui l’idée d’être déçu par cette configuration plus solitaire : « C’est un bon challenge pour moi de jouer les morceaux de Mirapolis tout seul », se justifie-t-il, enjoué. Seul, il ne le sera pas tant, accompagné par la douce La Chica au chant, tandis que la talentueuse Irène Drésel et Mai Lan assureront la première partie.
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Livrer différentes versions de ses morceaux, c’est le défi qui caractérise toute la tournée. Après s’être produit en live avec – entre autres – le trio de violonistes VACΛRME, Rone promet d’essayer de faire de son passage au Zénith sa « meilleure date possible ». Un serment d’envergure, face à la tournée estivale que prépare le musicien, qui se produira encore dans une dizaine de festivals cet été. Pour ce « full show », il s’appuiera sur son matériel indispensable : un synthé et Ableton. Un set-up simple, « avec pleins d’autres gadgets », ajoute le DJ, comme sa scénographie qu’il aura la joie d’installer dans sa totalité. « Elle est faite de bric et de broc mais marche super bien, comme seul sait en construire Michel [Gondry, également auteur de l’artwork de Mirapolis], explique Rone. Ce sont des silhouettes d’immeubles taillées dans du bois, et les lumières passent à travers leurs fenêtres. » La fausse simplicité de ce passage au Zénith en sera donc sa force. Et en attendant le 15 juin, pourquoi ne pas revoir le très inspiré “Wave”, dernier clip de Rone ? Ou relire le Trax #208, dans lequel Rone était rédacteur en chef invité pour nous parler de ses « petits mondes rêvés ».