Le 10 novembre dernier, le club parisien Dehors Brut a installé au sein de son établissement un stand mobile dédié au testing de drogues, en association avec le pôle prévention de l’association Charonne, le Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA).
Dans un contexte de discussion entre les pouvoirs publics et les différentes institutions nocturnes et vis-à-vis de certaines latences de l’État face au problème de la circulation et consommation de drogue dans le milieu festif, Dehors Brut a décidé de prendre les devants. Ce dimanche, l’ex-Concrete mettait en place ce dispositif, malgré l’ambiguïté de la loi. Celle-ci autorise en effet le club à installer des dispositifs de réductions des risques, mais tient aussi comme responsable l’établissement si celui-ci ne réussit pas à stopper l’entrée de stupéfiants en son sein.
« Pour que ce dispositif perdure, il est important que ces initiatives reçoivent l’aide de l’État dans le futur. À l’heure actuelle, le coût des analyses n’est assumé que par elles-mêmes ».
Michel Pilot, secrétaire général de Surpr!ze
Secoués par la mort tragique d’un jeune homme à Dehors Brut en août dernier, les principaux acteurs de la vie nocturne française avaient rassemblé leurs voix pour lancer l’alerte sur la question des dangers de la consommation de drogue en milieu festif. Ils pointaient du doigt la réponse plus répressive que préventive de l’État selon eux. Ils se sont également réunis à l’Hôtel de Ville de Paris le 7 novembre dernier, pour engager un dialogue avec la préfecture de Police de Paris et d’Île de France, et tenter, enfin, de trouver des solutions pour protéger fêtards et établissements de nuit.