Dax J annule sa venue à Lyon ce week-end par peur d’être extradé en Tunisie

Écrit par Smaël Bouaici
Photo de couverture : ©D.R.
Le 07.04.2017, à 13h43
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Écrit par Smaël Bouaici
Photo de couverture : ©D.R.
Après sa condamnation express à un an de prison ferme par la cour communale d’Hammamet pour son sample de l’adhan (l’appel à la prière), Dax J a décidé d’annuler sa date à Lyon ce vendredi 7 avril, par crainte d’être extradé en Tunisie.


Dax J ne sera pas ce vendredi au Ninkasi à la Nocturne pour la soirée consacrée à Clergy, le label de Cleric, dont il était une des têtes d’affiche, a annoncé l’organisateur Tapage nocturne.

L’artiste britannique, basé à Berlin, craint l’extradition après sa condamnation suite à l’affaire du remix de l’appel à la prière lors de l’Orbit Festival, le 31 mars. 

“Son agent m’a appelé ce matin en disant qu’il ne jouerait pas ce soir parce qu’il a peur d’être extradé vers la Tunisie”, a expliqué à Trax Florent Aguerra, de Tapage nocturne. “Nous avons joint le ministère des Affaires étrangères et un contact à Interpol, et il s’avère que Dax J ne fait pas l’objet d’un mandat d’arrêt international. De plus, on nous a dit que les motifs qui ont entraîné sa condamnation ne sont pas recevables sur le sol européen.”

Tapage nocturne avait pourtant confirmé la venue de Dax J ce jeudi. “Hier, on pensait que ce serait le cas, reprend Florent Aguerra. Son management nous avait demandé un dispositif de sécurité spécial, avec un garde du corps, ce qui avait été accepté. Et ce matin, son agent nous a laissé un message en disant que les avocats de Dax J lui conseillaient de rester sur le sol allemand jusqu’à nouvel ordre. Même si, selon nous, il n’y avait pas de risques à prendre l’avion, Dax J a décidé de rester en Allemagne.”

Il sera remplacé par le Français Kmyle et son live analogique, qui assurera la prochaine sortie du label de Cleric. Les prochaines dates de Dax J n’ont pour l’instant pas été annulées officiellement.


Par ailleurs, le secrétaire général du syndicat des imams tunisiens, Chiheb Eddine Tlich, sur les ondes de Jawhara FM le 6 avril, a lancé un appel pour que toutes les boîtes de nuit du pays ferment, les qualifiant de “foyers de corruption”.

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