Madben aka Benjamin Leclercq est un artiste en pleine expansion depuis quelques années. Remarqué à Astropolis en 2012, il a depuis enchaîné une série d’excellents EPs sur Astropolis Records, Bedrock ou encore Inflyte. Depuis septembre 2014, il retourne la scène du Rex Club avec ses résidences MAAD, dont la dernière conviait (quand même), Kenny Larkin, Chymera et le jeune italien de 22 ans Lui Urbano. Alors qu’il nous livrait l’année dernière un podcast exclusif pour les 20 ans du festival, cette année Madben retourne à Astropolis pour présenter son live immersif CYMATICS.
Ce live est un clin d’œil à l’univers de la rave, aux origines de la techno et à ce côté underground où l’on ne voit pas le visage du DJ…
Déjà présenté en avril au Panoramas Festival de Morlaix (où nous étions présents), CYMATICS est une expérience visuelle, musicale et interactive au sein de laquelle un Madben très discret est à peine visible derrière un VJing transcendant réalisé par Aurélien Lafargue (pour la scénographie) et Mr Nuage (pour le live video).
Pour mieux comprendre la portée d’un tel projet, il nous confie : “Avec CYMATICS, je veux faire comprendre au public qu’un live ne devrait pas seulement être réduit à un mec sous des projecteurs. Ce live est un clin d’œil à l’univers de la rave, aux origines de la techno et à ce côté underground où l’on ne voit pas le visage du DJ, soit un système à l’opposé de la starification actuelle du milieu. En offrant une expérience immersive, je veux que le public prenne autant de plaisir que moi. C’est une forme d’interaction.”
CYMATICS – Panoramas Festival (c) Jacob Khrist
CYMATICS – Panoramas Festival (c) Jacob Khrist.
Mais ce concept va pourtant bien plus loin qu’une simple projection, car CYMATICS s’inspire avant tout du principe du même nom et mettant en corrélation science et musique. Le live reprend visuellement le phénomène qui se crée lorsqu’on diffuse des fréquences sonores à travers la matière (sable, eau, sel…).
Benjamin nous précise à nouveau : “Dans chacun des morceaux que je joue dans mon live, j’essaie d’y imposer un univers et tout se dessine petit à petit autour. Du coup, il y a une réelle interaction avec le morceau, le visuel et la façon dont il évolue. Chaque live sera différent du précédent parce qu’à chaque représentation, nous le faisons évoluer, il est en constant mouvement. Musicalement, ce n’est pas figé non plus mais il y a certains tracks que je ne sortirai pas sur un label, ils seront uniquement réservés au live.” Un projet plus qu’intriguant que Madben présentera demain soir au Bunker Palace pour Astropolis. Foncez.