En Angleterre, le soir le 21 juin 2021 sera certainement historique. Si tout se passe comme prévu, toutes les restrictions sanitaires pour endiguer le Covid-19 seront levées. Autrement dit, tous les bars et clubs fermés depuis le premier confinement de mars 2020 pourront enfin rouvrir leurs portes.
Un Premier ministre confiant…
La nouvelle intervient alors que l’Écosse expose également ses plans pour lever les restrictions, permettant aux salles de spectacles et aux festivals de rouvrir avec des capacités réduites à partir du 17 mai. Plusieurs événements pilotes, y compris deux événements en club de 3 000 personnes à Liverpool, auront lieu prochainement afin d’étudier les meilleures conditions dans lesquels la fête pourra reprendre.
En février, le gouvernement britannique avait établit un calendrier progressif de déconfinement. Il y a deux semaines, malgré le froid, les Anglais sont donc sortis dans la rue fêter la réouverture des terrasses. Lors d’un conférence de presse donnée la semaine dernière, le Premier ministre Boris Johnson a déclaré qu’il ne voyait « rien dans les données qui [lui] fasse penser que [le gouvernement va] devoir s’écarter de quelque manière que ce soit de la feuille de route – prudente mais irréversible – [qu’ils ont] établie. »
… mais des festivals inquiets
Malgré ces annonces prometteuses, permettant au secteur musical de souffler, des inquiétudes pèsent sur l’annulation de festivals cet été. La raison : certaines organisations festives ne reçoivent pas ou pas assez d’aides du gouvernement déployées spécifiquement pour la crise sanitaire. Résultat : à l’instar de Boomtown Fair, de nombreux festivals ont dû annuler leur édition pour la deuxième fois consécutive. Depuis des mois, Association of Independent Festivals fait pression sur le gouvernement britannique pour introduire un régime d’assurance, en vain. Des programmes similaires ont déjà été mis en place aux Pays-Bas et en Allemagne pour donner aux organisateurs de grands événements de quoi poursuivre de leurs projets.
Mais la bataille semble perdue d’avance. Le mois dernier, la ministre de la Culture Caroline Dinenage a déclaré que le gouvernement était réticent à l’idée d’ « introduire un programme qui donnerait au monde du spectacle de faux espoir ». Il ne reste donc plus qu’à attendre le 21 juin gentiment, et espérer que le gouvernement saisisse l’importance de redonner vie au secteur musical.