C’est une question dont on aimerait bien se passer, mais qui s’immisce de façon naturelle et (trop) récurrente dans nombre d’interviews avec des DJ’s et productrices femmes : “Est-ce que ça n’est pas plus difficile pour vous d’évoluer dans ce milieu ?” Et, des réponses de Chloé et The Black Madonna aux prises de position de Björk ou à notre enquête dans les clubs, le constat est souvent le même : il reste bien du chemin à parcourir.
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Partant de là, l’initiative de l’AFEM est un pas dans la bonne direction. Déjà engagée aux côtés de l’International Music Summit (IMS) et du réseau shesaid.so pour promouvoir le travail des artistes femmes, l’association américaine vient d’annoncer le lancement d’un service de soutien aux victimes de harcèlement et d’abus sexuels, spécifiquement dans le milieu de la musique électronique.
Opéré par des “experts” de la plateforme anglaise Health Assured, ce service téléphonique confidentiel est accessible depuis le Royaume-Uni au 0800 030 5182 (+44 800 030 5182 depuis l’étranger).
“C’est un moment charnière pour la société, l’industrie et l’inclusivité, et nous devons nous assurer que chaque opportunité soit saisie pour soutenir les victimes. Il est temps de bâtir un environnement sûr et confortant pour tous, quels que soient leurs genre, ethnicité, préférence sexuelle et âge”, déclare Mark Lawrence, directeur général de l’AFEM.
Les DJ’s et productrices Anja Schneider, Nicole Moudaber et B Traits, ainsi que Carl Loben, rédacteur en chef de DJ Mag, ont déjà témoigné de leur soutien à cette initiative. Pour continuer dans sa lancée, l’AFEM prévoit de faire adopter un code de conduite à ses membres, parmi lesquels le poids lourd de l’organisation de concerts Live Nation et l’immense label techno/house Defected.