« L’idée, c’était d’avoir un panel de ce qu’on appelle, à tort, la micro, explique Brice Coudert, directeur artistique. On colle l’étiquette micro à toutes ces musiques, mais au final, ça ne veut pas dire grand-chose. »
Sans rentrer dans un débat sur l’utilité des étiquettes musicales, on retrouvera tout de même des artistes habitués du rayon micro-house/minimal, avec le duo K.O.D, composé de deux résidents du club, Lowris et Cabanne, ce dernier étant un peu le parrain du genre en France avec son label Minibar. Ils seront accompagnés de Ben Vedren, lui aussi résident de Concrete, et lui aussi auteur de deux maxis sur Minibar.
Outre la tech-house anglaise de Pure Science (en live), « on a aussi programmé Varhat, reprend Brice Coudert. C’est un artiste à qui l’on donne une étiquette micro mais il s’agit plus d’une house musclée. »
Ce sera ensuite au tour des Roumains Herodot et Suciu de prendre les commandes de la main room. Ils seront suivis des incontournables Rhadoo, Petre Inspirescu et Raresh qui forment le trio RPR Soundsystem, que Concrete est le seul club à réunir à Paris. Depuis la fondation de leur label [a:rpia:r] en 2007, les trois acolytes se sont rapidement fait un nom dans le milieu de la techno avec leurs beats minimaux et des mélodies bien mentales.
Du côté du Woodfloor, la nuit du samedi soir sera menée par la techno minimale de Cez et Ashac, avant le marathon de l’Uruguayen Nicolas Lutz le dimanche après-midi. Fondateur du label My Own Jupiter, le parangon de la scène des DJ’s/diggers (encore une étiquette) jouera un set de 8 heures qui s’annonce grandiose. « Dans ces 28 heures de fête, il y aura finalement plusieurs nuances. L’idée, c’était aussi d’avoir une diversité, entre la musique du RPR Soundsystem par exemple, très specialisée et précise, et Nicolas Lutz, qui va aller chercher dans un spectre beaucoup plus large et ouvert », conclut le DA de la barge.
L’accès à la soirée est toujours gratuit avant minuit le samedi. L’entrée est fixée à 15 euros jusqu’au lundi.