Originellement, l’égo est le sujet conscient, c’est le moi. C’est ce qu’on pourrait définir comme la personnalité, bien que celle-ci soit mouvante. En revanche, on utilise en société le terme d’ego pour désigner l’image, la représentation de soi. Parlant d’image, c’est notamment lui qui vousincite à ne faire attention qu’à vous sur une photo de groupe. “Nan elle est pas bien la photo”, pensera l’ego, s’il s’y trouve laid. Pour visualiser l’ego, gardons l’image de la photo. C’est une photo de vous la plus avantageuse, vous êtes beau, vous brillez, vous souriez, l’image vous plaît, elle vous met en valeur, vous ne pouvez que l’appréciez. Cette photo, il faut donc la préserver. Mais il s’agit de papier, il est fragile, il se déchire, se salit, des événements peuvent le tâcher si, par exemple, l’on se sent ridicule, rejeté.
L’individu a tendance à utiliser l’ego comme un bouclier, prétend qu’aucune attaque ne peut avoir de l’impact sur lui. C’est l’exact contraire d’une vulnérabilité qui se montre, qui affirme, oui, ici, là, à cet endroit, si vous appuyez ça peut faire mal. Par peur de l’échec, l’ego préfère lui ne pas agir, il prend moins de risque scar il préfère ne rien gagner que perdre. L’ego manque de courage quand la vraie confiance en soi ose. Il se juge et les autres, il fait et défait les opinions, veut apposer le bien, le mal. On dira de quelqu’un qui se regarde incessamment dans le miroir qu’il “ne se prend pas pour de la merde” et pourtant, le vrai amour de soi prend racine dans l’acceptation. On a tendance à les confondre. Un ego sain reconnaît son imperfection, ses faiblesses. La personne qui se regarde dans le miroir à outrance a cruellement besoin d’être rassurée, car elle doute constamment. Un mot, un comportement d’autrui peut aisément l’obscurcir quand le vrai amour de soi implique de ne pas se laisser tourmenter d’un rien.
L’ego excessif se donne de l’importance, pense que tout le concerne, le rehausse ou le déshonore et son empathie s’en voit diminuée, il a des ennemis partout et ne veut surtout pas avoir tort, la remise en question serait trop difficile. Il a besoin d’une validation extérieure incapable de s’en procurer une suffisante. Le regard d’autrui est garant de sa valeur. Mais au fond, que cet dissimule cet ego sur ou sous-dimensionné ? Une envie d’être aimé. Tu as trop d’ego signifie pas alors, tu te kiffes, mais au contraire, tu ne t’estimes pas suffisamment.
COMMENT AVOIR UNE RELATION SAINE AVEC SON EGO ? COMMENT SE RÉCONCILIER AVEC ?
L’INTROSPECTION
Prendre le temps de regarder nos pensées, comportements et feelings pour mieux se connaître, se comprendre et faire de son mieux pour évoluer.
S’ACCEPTER, S’AIMER VRAIMENT, CESSER DE SE COMPARER AUX AUTRES
Valoriser, dévaloriser les autres et soi, c’est le signe d’une confiance en soi bancale. Apprendre à s’aimer passe par l’acceptation de soi et de notre imperfection, car ce n’est pas aux autres qu’il faut en confier la tâche.
OSER, PRENDRE DES RISQUES
Oser réaliser nos envies, qu’il s’agisse de faire un compliment, prendre un cours de théâtre, aller au bout d’un désir, d’une idée. Arrêter d’avoir peur du ridicule ou de montrer sa vulnérabilité.
ÊTRE + EMPATHIQUE
On ne peut pas ressentir ce que les autres ressentent, mais on peut au moins faire l’effort d’essayer de les comprendre. Faire preuve de compassion, avec soi et avec les autres plus que nourrir de la rancœur ou de la culpabilité. Comprendre que nombreux projettent leurs peurs et frustrations, alors il ne sert de prendre tout personnellement.
ARRÊTER DE VOIR DES ÉCHECS PARTOUT
Accepter qu’une situation ne se soit pas déroulée comme on le souhaitait et switcher notre mindset en mode apprentissage. Ôter la teinte dramatique que l’ego boiteux veut apposer à la réalité.
TROUVER SON ÉQUILIBRE
Trouvez un bon équilibre entre l’affirmation de notre identité et la confiance, en restant humble et ouvert d’esprit. Savoir discerner l’élan de l’égo et le respect de soi est important pour ni 1. mal interpréter le comportement d’un autre, ni 2. se laisser marcher dessus. L’ego s’apprivoise, on ne le tue pas.
ÊTRE PRÉSENT
Au lieu de se poser des milliards de questions inutiles (l’overthinking) et imaginaires, respirer, ressentir et être juste là, sans se tourmenter d’un rien.