Comment les femmes révolutionnent l’art numérique

Écrit par Cécile Giraud
Photo de couverture : ©DR
Le 19.11.2019, à 16h04
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Écrit par Cécile Giraud
Photo de couverture : ©DR
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Du 29 novembre au 5 janvier 2020, le Centre Wallonie Bruxelles de Paris dédie sa biennale à l’innovation artistique et technologique “en mode féminin”. À l’aune de la “4ème révolution industrielle, 4.0”, l’événement intitulé “Nova XX” mêlera DJ sets, expos, science et féminisme en mettant à l’honneur les femmes dans les métiers du numérique.

« On ne construit pas un monde nouveau sans un langage nouveau », disait l’auteure autrichienne Ingebord Bachmann au siècle dernier. Ce langage nouveau dont le Centre Wallonie Bruxelles parle aujourd’hui, c’est celui du numérique, la 4ème révolution industrielle. Et c’est à travers ce prisme que l’institution belge basée à Paris depuis 40 ans a pensé sa biennale. Longtemps, les femmes n’ont pas été considérées comme des créatrices autonomes. Souhaitant mettre à l’honneur celles qui pourtant participent à la création d’un nouveau langage numérique, et dans le cadre de la biennale Nemo, l’exposition “Nova XX”, qui aura lieu du 29 novembre au 5 janvier 2020, mêlera science et féminisme, entre DJ sets, performances et rencontres périphériques, “en mode féminin”.

« Cette biennale est née d’un agacement profond », souffle Stéphanie Pécourt, directrice du Centre. « De nombreux champs considérés comme d’excellence, tels que les arts visuels, sont depuis trop longtemps performés, par des hommes. En tant qu’institution culturelle, nous avons vocation à contribuer à créer des références féminines, une réelle mythologie collective qui ne reproduise pas des logiques binaires et normées ». En effet, afin de mettre à l’honneur les actrices féminines de cette révolution industrielle 4.0, Stéphanie Pécourt et son équipe tendent à changer de paradigme, c’est à dire aborder la réalité différemment. « Pour appréhender le secteur du numérique par un autre prisme que le patriarcat, il faut prendre des risques et retracer des parcours marginaux, ceux de femmes minorisées par exemple. “Nova XX”, ce n’est pas seulement parler du “elle” au lieu du “il”, c’est réfléchir fondamentalement à des façons différentes de considérer le génie et le talent, des façons nouvelles de consacrer. » Directrice depuis le début d’année, Stéphanie Pécourt entend ainsi faire du Centre Wallonie Bruxelles un catalyseur de prises de signatures artistiques, un espace dédié aux territoires de la création contemporaine qui sont en évolution constante.

Temps fort de cette biennale, le prix Art Collector récompensera une artiste en lui permettant la production d’une œuvre future et visera à optimiser sa mise en réseau. Le prix Bozar, quant à lui, sera attribué par BOZARLab, et offrira l’opportunité à la lauréate de voir son travail exposé au musée BOZAR à Bruxelles.

Ainsi, le numérique au féminin sera mis à l’honneur pendant plus d’un mois au Centre Wallonie Bruxelles de Paris. Rendez-vous vendredi 29 novembre à 19h pour un vernissage de l’exposition, des DJ sets et des performances. Une deuxième soirée d’ouverture se tiendra le samedi 30 novembre à Lafayette Anticipations, l’un des partenaires de la biennale. Le curateur Étienne Blanchot y programme de nouvelles performances ponctuées par des DJ sets pointus aux influences variées : la techno expérimentale et ambient de Mika Oki, le reggaeton de Clara! (via Shape Platform par Némo) ou encore la house ambient et downtempo de Omma. Bref, à l’image d’une biennale innovante.

Toutes les informations sont à retrouver sur le site Internet du CWB.

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