Comment l’équipe de l’IR BCN a trouvé le lieu idéal pour un festival techno

Écrit par Trax Magazine
Le 24.05.2016, à 10h32
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Écrit par Trax Magazine
Après avoir servi pour une exposition universelle, le Poble Espanyol à Barcelone a changé de registre et accueille maintenant l’IR BCN et ses line-up fiévreux. L’homme à la tête du festival, Leonardo Perdomo Velasquez, nous raconte comment il est parvenu à mettre la main dessus. 

L’histoire entre l’IR BCN et le Poble Espanyol, un musée à l’air libre situé sur la montagne de Montjuïc, à tout d’une idylle. Alors qu’il est de passage à Barcelone, le futur boss du festoch’, Léonardo Perdomo Velasquez, visite une partie du lieu (qui s’étend sur 49 000 mètres carrés) avec ses amis. La bande tombe immédiatement sous le charme : “Nous avons su que c’était un endroit spécial, et que des choses merveilleuses allaient s’y dérouler“.

Rassemblant des reproductions grandeur nature de bâtiments, places et rues représentatives de plusieurs villes espagnoles, le Poble Espanyol avait été construit à l’occasion de l’Exposition universelle de 1929. Ses concepteurs avaient voyagé aux quatre coins de l’Espagne, dans l’optique de synthétiser la richesse architecturale et culturelle du pays.

Léonardo découvre l’histoire du lieu en même temps que ses différents espaces, et décide alors d’y organiser des événements. Pas si simple : “Personne ne répondait pas à nos e-mails et nous n’arrivions pas à avoir de réponses“. Système D oblige, il décide de se rendre directement sur place avec son crew. “On y a passé plusieurs jours, afin de rencontrer quelqu’un travaillant dans l’organisation du Poble Espanyol. Or personne n’avait de temps pour nous. Mais après de nombreux essais infructueux, on a finalement pu présenter notre idée, et on les a convaincu. C’était la première fois qu’ils acceptaient de collaborer avec un tel projet.” 

Tout ne file pas comme sur des roulettes pour autant… Le Poble Espanyol, quatrième lieu le plus visité de Catalogne, étant géré par la mairie de Barcelone, les autorités craignaient que les festivaliers ne dérange les touristes de passage. “Ils restaient un peu réticents au début, rappelle Léonardo. C’est difficile de travailler dans le milieu de la musique électronique en Espagne, parce que c’est l’un des pays où il y a le plus de législation en la matière. La ville et le gouvernement veulent renforcer la culture et le tourisme, mais la musique électronique n’en fait pas encore partie à leurs yeux. Barcelone, ce n’est pas encore Berlin

En organisant ses premières soirées au Poble Espanyol en 2012, Léonardo parvient à faire ses preuves, et dissipe l’appréhension des responsables du lieu. “Le public du festival a parfaitement su coexister avec celui de Poble Espanyol“. 

Il passe alors à l’étape supérieure, en décidant d’y installer l’IR BCN l’année suivante. Le festoch’ comporte deux scènes : La Plaza Mayor, et le Monasterio, qui permet de danser tout en profitant d’une vue imprenable sur la capitale catalane. Côté line up, des grands noms de la techno underground y prendront place, du 15 au 19 juin : notamment Nina Kraviz, Ricardo Villalobos, Sven Väth, DJ Koze, Carl Craig ou encore Maceo Plex. 

El Monasterio

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