Comment l’école DJ Network transforme les passionnés en vrai pros du son

Écrit par Trax Magazine
Photo de couverture : ©Maxime Jacob
Le 04.10.2019, à 12h00
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©Maxime Jacob
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Présente dans six villes de France, l’école DJ Network, fondée en 1994 est en passe de devenir la référence des formations à destination des DJ’s et des passionnés de MAO.

Transformer des passionnés de mix en véritables professionnels. Depuis 1994, C’est le pari que tient DJ Network, première école de DJing et son à délivrer un diplôme bac +2 reconnu par l’État. Présente dans six villes à travers la France (Paris, Nantes, Lyon, Bordeaux, Montpellier et Nice), l’école forme près de 250 étudiants aux techniques de mix et de production musicale. Située dans le 15ème arrondissement, l’antenne parisienne de DJ Network accueille novices et confirmés, comme l’explique Mehdi Widemann, formateur au sein de l’école : « Ici, les étudiants recrutés ont des profils très divers. Certains débutent, d’autres sont plus autodidactes, mais tous partagent cette même passion pour la musique et, à la fin de leur formation de 8 mois, le niveau global devient homogène ». Depuis 8 ans, le formateur originaire de Colmar en Alsace apprend à ses étudiants à composer sur Ableton Live, à maîtriser le mixage de leurs productions mais aussi à enflammer n’importe quel dancefloor, quelles que soient les conditions dans lesquelles ils doivent jouer. « Au début de leur parcours, les étudiants pensent qu’être un bon DJ consiste à passer les morceaux qu’ils aiment. Moi je suis là pour leur expliquer que c’est plus compliqué que ça ». L’irruption des nouvelles technologies dans le monde du DJing a considérablement étendu le champ des techniques à maîtriser pour les apprentis DJ’s. DJ Network est ainsi équipé en matériel dernière génération grâce à un partenariat avec Pioneer. Un atout indispensable pour Mehdi Widemann : « À la fin de leur formation, mes étudiants doivent savoir mixer du hip hop comme du dubstep ou de la house. Cela mobilise une connaissance très étendue des diverses potentialités des platines », détaille le DJ. En plus de leur délivrer une connaissance technique, DJ Network forme ses étudiants en leur proposant des masterclass ainsi que des cours particuliers. Plus étonnant, les élèves assistent à des cours de communication. « Maitriser sa promo est aujourd’hui indissociable du statut d’artiste. À la fin de leur cursus, nos étudiants savent comment se vendre, comment contacter les clubs et comment interagir sur les réseaux sociaux », avance le formateur. Dans la même logique, les étudiants apprennent les rudiments du droit d’auteur : « Leur carrière les emmènera peut-être jusqu’aux États-Unis où le copyright n’a rien à voir avec le droit d’auteur français », rappelle Mehdi Widemann qui sait que ces problématiques sont souvent les moins maîtrisées par ses étudiants.

Pour les étudiants plus intéressés par la composition, DJ Network a également développé un cursus “création” d’une durée de 8 mois et exclusivement dédié à la MAO. Plusieurs salles sont mises à leur disposition, toutes équipées en matériel professionnel, à l’image du studio, muni de synthétiseurs analogiques. « Ces synthétiseurs coûtent très cher et peu d’élèves peuvent y avoir accès chez eux. On les retrouve souvent dans la musique pop actuelle et il est donc important que nos étudiants puissent les maitriser ». Anne-Lise Morel, 28 ans, est diplômée de la promo MAO en 2016. « En arrivant à l’école, j’avais des connaissances en composition mais très peu de connaissances techniques », avoue l’artiste. Profondément passionnée par la synth-wave et les ambiances 80’s, Anne-Lise va, grâce aux cours de Mehdi, acquérir des connaissances très pointues dans la production. « J’ai appris à maitriser des techniques de synthèse sonore, je ne savais même pas que l’on pouvait construire des sons en sculptant directement les ondes sonores, retrace l’ancienne élève. J’ai aussi appris à utiliser Ableton Live alors que je n’y connaissais rien », poursuit-elle. Chaque élève reçoit en effet un logiciel Ableton Live 10 à son entrée dans l’école et dispose également d’une régie de mixage Pioneer dernière génération, d’une surface de contrôle Ableton Push 2 et d’un clavier Native Instruments.

Mais ce qui a peut-être le plus de valeurs aux yeux d’Anne-Lise, c’est certainement ce que Mehdi appelle « l’esprit DJ Network ». « C’est tout simplement une ambiance de travail propre à notre école. L’ambiance est détendue mais les élèves savent qu’ici ils pourront avoir un retour honnête sur leurs productions et qu’ils pourront bénéficier de notre soutien. Au début de chaque journée, les élèves peuvent faire écouter les productions sur lesquelles ils travaillent. Quand ce qu’ils ont fait n’est pas bon, je n’hésite pas à leur dire et à leur donner des conseils constructifs », détaille le professeur. « J’ai vraiment pu progresser grâce à ce cadre scolaire, confie Anne-Lise Morel. Je viens d’un petit village Breton et mes amis ne sont pas passionnés de musique. Alors je n’avais pas vraiment l’occasion d’échanger sur mes productions avec des gens en qui je pouvais avoir confiance. Je crois que c’est essentiel d’avoir un véritable retour et un suivi pour progresser et se construire en tant qu’artiste ».

En parallèle de sa formation, Anne-Lise fait murir son projet artistique. Son nom : Sierra. « C’est un projet dark wave que je travaille avec the Toxic Avenger. Ça n’a rien à voir avec la musique que je produisais avant d’entrer chez DJ Network », explique l’artiste. Les cours de MAO sont complétés par des formations au business de la musique. « On m’a appris à interagir avec les maisons de disques, à marketer ma musique. Grace à ces connaissances, j’ai pu signer sur Lazerdiscs Records, un label installé à Marseille ». Belle progression pour la compositrice, qui a eu accès à la formation DJ Network grâce à pôle emploi et qui enchaîne désormais les concerts en festivals, en France comme à l’étranger. « C’est typiquement le genre de parcours que l’on cherche à reproduire », se félicite Mehdi Widemann. Les inscriptions pour les prochaines rentrées, qui auront lieu le 21 octobre 2019, 16 décembre 2019, et le 27 janvier 2020, sont déjà ouvertes. Les admissions se font sur dossier qui débouchent sur un entretien individuel avec un membre de l’équipe enseignante.

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