Les rapports entre la musique électronique et son héritage du hip-hop, du disco ou de la culture des sound-systems jamaïcains ont été maintes fois explorés. Mais qu’en est-il de ceux qui conduisirent le DJ de Detroit Electryfing Mojo, grand inspirateur des Belleville Three (Juan Atkins, Derrick May, Kevin Saunderson), à passer du B52 et du Depeche Mode dans ses émissions radio ?
En 7 minutes, ce mini-documentaire relate les évolutions frénétiques du punk et leur impact sur la future scène électronique, de LCD Soundsystem à Marcel Dettmann. Le DIY comme religion, le rejet des majors, la création d’espaces de liberté temporaires… La brève explosion « No Future » a bien laissé un héritage, rendu plus visible après sa fragmentation en de multiples sous-genres (post punk, no wave, new wave, synth pop, dont il est plus question ici que du punk rock des origines) qui résonnent encore aujourd’hui dans les clubs.
Quelques impasses notoires – le duo Suicide, l’industrial de Throbbing Gristle, l’EBM de Front 242… – appellent cependant un documentaire plus approfondi sur le mouvement et la période charnière dans laquelle il s’inscrit, lorsque les synthétiseurs sont devenus moins chers que les guitares et que « la rave est devenue plus punk que le punk ».