Comment le nouveau maire de Londres veut sauver les nuits de la City

Écrit par François Brulé
Le 24.05.2016, à 11h20
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Écrit par François Brulé
À la tête de la ville depuis le 9 mai 2016, le nouveau maire de Londres Sadiq Khan n’a pas attendu très longtemps pour appliquer sa vision de la vie nocturne. Après la fermeture de nombreux clubs, son prédécesseur Boris Johnson avait annoncé, en fin de mandat, la volonté de réanimer la nuit londonienne. Une réaction un peu tardive face à ce déclin de la fête chez nos voisins britanniques.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2005, le Royaume-Uni comptait 3 144 clubs pour 1 733 en 2015. En mars 2016, Boris Johnson annonçait son envie de changer les choses en ouvrant une “commission de la nuit”. L’ancien maire arrivait cependant à la fin de son mandat. Même avec de la bonne volonté, en deux mois, le projet n’a pas abouti.

Les Londoniens ont du attendre que Sadiq Khan prenne les rênes de la ville pour voir les choses bouger. À peine en place, le candidat travailliste annonce déjà l’ouverture 24 heures sur 24 des lignes de métro Central et Victoria chaque week-end, à compter du 19 août.

L’objectif étant de permettre aux gens de sortir et de stopper le déclin de la vie nocturne à Londres. Une initiative qui ne s’arrête pas là puisque les lignes Piccadilly, Jubilee et Northern suivront le mouvement dès l’automne prochain.

metro londres

Le nouveau maire Sadiq Khan a déclaré à nos confrères de Dazed qu’il ne “souhaitait plus voir partir les jeunes Londoniens créatifs pour d’autres capitales européennes telles que Amsterdam, Berlin ou Prague, dans lesquelles le développement des clubs est favorisé”, expliquant ensuite avoir “beaucoup appris de Mirik Milan”.

Cet homme n’est autre que le “maire de la nuit” à Amsterdam, un poste spécial qui donne une importance cruciale à la vie nocturne au sein des débats politiques d’une ville. Le nouvel homme de Londres compte bien s’en inspirer pour nommer quelqu’un à ce poste, “qui disposera d’une place importante à la mairie pour relancer l’économie de la nuit à Londres”.

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À 45 ans, l’élu semble avoir pris la dimension des difficultés de la nuit londonienne. “Londres est connue pour ses salles de concerts, ses bars gays et ses pubs historiques […] Un tiers des lieux festifs de la ville ont fermé depuis 2007, endommageant l’offre culturelle de la ville et entraînant des effets négatifs sur le travail et l’économie”, rappelle Sadiq Khan qui veut faire de The Big Smoke “une ville de 24 heures” en faisant du métro nocturne une priorité.

Autre mesure promise par le nouveau visage de Londres, les frais d’insonorisation des locaux ne seront plus à la charge des bars et clubs mais à celle des promoteurs immobiliers afin de favoriser l’installation de nouveaux établissements. 

Même si le nouveau maire souhaite relancer la vie nocturne par les clubs, il ne faut pas oublier que Londres connaît des heures difficiles concernant la fête. En janvier dernier, ils étaient des milliers de ravers à manifester dans les rues de Londres. Sans oublier de distinguer le monde de la free-party et celui des clubs, il sera intéressant de voir comment Sadiq Khan compte gérer le sujet des raves à Londres.

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