Comment le groupe High Tone mélange le dub et la techno

Écrit par Alexis Tytelman
Photo de couverture : ©D.R
Le 16.03.2019, à 16h37
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Écrit par Alexis Tytelman
Photo de couverture : ©D.R
Cela faisait maintenant presque cinq ans que le groupe High Tone n’avait pas sorti d’album. Interviewés dans le dernier numéro de Trax, les barons de l’électro-dub lyonnaise reviennent avec un huitième album à la croisée de la techno, du hip-hop et du reggae.


Bien connu des amateurs de dub et de reggae, le groupe High Tone vient de sortir un huitième album très justement intitulé Time Has Come sur le label Jarring Effects. Cela faisait en effet presque cinq années que ce groupe phare de la région lyonnaise cultivait une certaine discrétion. Pour le bassiste et claviériste Fab, le groupe avait besoin de « prendre un peu d’air » en, selon ses mots, laissant un « trou volontaire entre l’album d’avant et celui-là ».

Malgré son lien avec le milieu roots et la culture soundsystem, le groupe refuse de se limiter à un seul style. « On nous a collé cette étiquette dub alors que, dès le départ, on mélangeait de la techno, du hip-hop et du reggae — il y avait des sons indiens, des synthés, du scratch. » Une polyvalence bien présente dans un morceau comme « Dragonkat », sorti il y a 6 ans.

Time Has Come ne fait pas exception à la règle et se caractérise par une multiplicité d’influences incluant, par exemple, des synthétiseurs qui, pour Jean-Paul Deniaud, « rappellent ceux de Prodigy ». Essayant « d’équilibrer les énergies », le groupe assume à la fois son son ancrage dans les cultures roots et techno, évoquant ses liens avec les Spiral Tribe, pionniers du mouvement rave en Angleterre. 

La techno, explique Fab, « portait des valeurs dont on se sentait proche », mais aussi une certaine approche de la composition musicale centrée sur les boucles et les sons synthétiques. La première fois que tu te retrouves devant un soundsystem avec des boucles électroniques, ça fait quelque chose », confesse t-il. Cette ouverture se ressent tout particulièrement dans des morceaux de l’album comme « Earth Breath » pouvant aussi bien évoquer les ambiances d’un Jon Hopkins — artiste exerçant une influence notable sur le groupe — que le breakbeat athmosphérique de Djrum.

Pour lire l’interview complète du groupe où Fab raconte la genèse de l’album,  « l’âge d’or du dub français » et les voyages du batteur Dom en Afrique, le dernier numéro de Trax magazine est disponible ici.

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