Etymologiquement « ceux que l’eau rend malades » (tandis que Trax encourage la fête sans excès dans son numéro 218!), Les Hydropathes était le nom d’un cercle littéraire du XIXe siècle qui se réunissait et philosophait dans les troquets de la butte et des faubourgs Montmartre. Près de 150 ans plus tard, une bande de jeunes ayant grandi ensemble dans ce même quartier reprend le flambeau et monte en 2012 l’association Hydropathes, avec laquelle elle structure les différentes activités de ses membres et organise nombre de soirées parisiennes (clandestines d’abord, en clubs ensuite). Aujourd’hui, le collectif soutient et accompagne la réalisation d’œuvres cinématographiques, d’arts plastiques ou encore de photographies, tandis que la branche label se concentre sur la production de musique et l’organisation d’événements autour de ses artistes.
Développé il y a bientôt trois ans, le label Hydropathes Records compte désormais à son actif de nombreux événements, comme les release parties à La Station – Gare des Mines des EPs de Mundopal, Léo Minasso, MEUNS et Othello, et la réalisation à l’été 2018 du clip du premier groupe de la structure : Ovhal 44. « C’était un vrai défi humain et financier : il a fallu composer dans un tout petit budget réuni grâce à une campagne de financement participatif et un coup de pouce de la SACEM. » raconte l’équipe. « On est vraiment très contents et fiers de cet ovni, projet hybride, entre clip et court-métrage. » La vidéo, véritable odyssée spatiale loufoque sur fond de techno acidulée, est à l’image de l’esprit décalé du collectif et de ses affinités pour l’esthétique “cyber punk”.
Cette dernière est également à l’honneur dans un clip de MEUNS, qui laisse deviner le mélange d’influences adolescentes et contemporaines qui guide les artistes : « C’est le résultat de l’héritage d’internet, des jeux vidéo et de la publicité sur la sensibilité artistique. Comment définir le vrai, le beau, dans cet amas d’informations ? Ce bouillon d’influences et d’images qui n’ont rien à voir et pourtant créent un tout. » Hydropathes est le témoin visuel et musical d’une « génération à la fois rebelle et sensible, qui redéfinit grâce au virtuel les codes instaurés. »
L’association entend bien continuer à faire grandir sa famille et à développer ses différentes activités, notamment grâce à l’ouverture récente de leur studio à Saint Denis et via la potentielle organisation d’un festival Hydropathes… Affaire à suivre. En attendant, le crew viendra célébrer une quatrième release party à La Station Gare des Mines le 27 décembre prochain, celle d’Eshu Kalki. Il convie pour l’occasion Dave Tarrida, fondateur du club Sativa à Edinburgh et pointure de la techno européenne, dont la musique résonne bien avec l’esprit rave du collectif. Attachez vos ceintures.
Toutes les informations sont à retrouver sur la page Facebook de l’événement.